Paris: des drones pour surveiller le procès "particulièrement sensible" de l'attentat de Magnanville

Une cérémonie d'hommage aux policiers tués à Magnanville est prévue dans l'Hérault ce lundi. - Dominique Faget - AFP
Sept ans après les faits, l'heure est aux réponses. Ce lundi s'ouvre devant la cour d'assises spéciale de Paris le procès de l'attentat de Magnanville (Yvelines). Le 13 juin 2016, Jessica Schneider, 36 ans, et son mari, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, tous deux policiers, avaient été assassinés par Larossi Abballa à leur domicile, en présence de leur enfant, alors âgé de 3 ans.
"Afin d’assurer la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens et la prévention des actes de terrorisme lors de la première journée du procès de l’attentat de Magnanville", la préfecture de police de Paris vient d'autoriser la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de drone, dans un arrêté.
La préfecture de police décrit "un procès particulièrement sensible", où "un public nombreux" est attendu. "Ce procès est susceptible de constituer une cible privilégiée et symbolique pour des actes de nature terroriste."
Un seul accusé dans le box
Larossi Abballa ayant été abattu par le Raid, une seule personne sera présente dans le box des accusés, ce lundi: Mohamed Lamine Aberouz, un ami du terroriste. L'homme est jugé pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "complicité de séquestration volontaire sans libération avant le 7e jour" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes".
Il est soupçonné d'avoir été sur les lieux du crime le 13 juin 2016 après la découverte de son ADN sur l'ordinateur du couple assassiné. Lui, depuis sa mise en examen en 2017, clame son innocence. Son procès est prévu jusqu'au 10 octobre. L'homme encourt la réclusion criminelle à perpétuité.