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Paris: des associations et LFI demandent une "mise à l'abri d'urgence" des migrants évacués de la place du Palais-Royal

Des tentes avaient été installées dans la cour de l'école, en raison du manque de place à l'intérieur.

Des tentes avaient été installées dans la cour de l'école, en raison du manque de place à l'intérieur. - BFM Paris Île-de-France

Des associations et des députés de La France insoumise ont réclamé ce jeudi une "mise à l'abri d'urgence" des quelque 450 migrants évacués dans la nuit de mardi à mercredi de la place du Palais-Royal à Paris.

"On demande expressément l'ouverture au minimum de gymnases ou au minimum que quelqu'un prenne ses responsabilités", a plaidé Agathe Nadimi, de l'association de soutien aux mineurs isolés étrangers "les Midis du MIE". On est en contact avec ces jeunes. Ils ont passé la nuit hier (mercredi soir) dans un parc" à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Ce mardi, 450 jeunes exilés ont participé à une opération de "visibilisation". Depuis le 4 avril, ils logeaient dans une école désaffectée du 16e arrondissement, rue Erlanger, où il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité", où les jeunes "s'entassaient" et étaient contraints de "dormir au sol", selon Utopia 56. Des associations et La France Insoumise alertent aujourd'hui sur leur situation précaire.

"Que quelqu'un le fasse, tout de suite"

"On s'en fout que ce soit la préfecture de région ou la mairie de Paris, mais que quelqu'un le fasse, tout de suite", a insisté Agathe Nadimi, lors d'un point presse organisé à l'Assemblée avec des députés insoumis et la communiste Elsa Faucillon.

"L'inaction de la préfecture les expose à des conditions de vie indignes et aux menaces d'extrême droite. Nier l'humanité des autres c'est nier notre propre humanité", s'indigne Elsa Faucillon sur Twitter.

"Menaces de l'extrême droite"

"On est inquiets sur la réalité de ce qu'il va leur arriver dehors", a souligné Yann Manzi de l'organisation Utopia 56, en mentionnant des "menaces de l'extrême droite".

Les forces de l'ordre ont mis fin dans la nuit de mardi à mercredi à l'occupation pendant quelques heures de la place du Palais-Royal dans le centre de Paris par quelque 450 migrants et des militants associatifs.

Les députés LFI Elisa Martin et Andy Kerbrat ont fustigé un "déchaînement de violences" durant cette opération d'évacuation. Plusieurs élus insoumis étaient présents sur place ce soir-là.

N.A. avec AFP