Paris: anciens clowns dans les hôpitaux, Michel et Christophe sont aujourd'hui à la rue

Ils continuent de penser que "Le rire, c'est l'espoir". Cette association qui organisait des spectacles de clowns pour les enfants dans les hôpitaux, a souffert de la crise sanitaire du Covid-19. L'association a finalement perdu tous ses revenus.
Michel et son compagnon Christophe, qui étaient tous les deux clowns à la tête de cette association, ont quant à eux perdu leur logement, ainsi que le box dans lequel ils gardaient tout leur matériel pour leurs spectacles. Depuis le mois de juin, ils vivent à la rue, près de la gare de Lyon avec leurs deux petits chiens.
"On s'est payé l'hôtel pendant deux mois, mais après, il n'y a plus rien", raconte Michel, 80 ans, au micro de BFM Paris-Île-de-France. "Quand on a été haut, la descente, c'est pas terrible."
Des spectacles d'improvisation pour les enfants
Le couple avait l'habitude de sillonner la France pour faire rire les enfants malades dans les hôpitaux avec des spectacles de clowns. "C'est tout de l'improvisation", explique Michel. "Ils participent. Même s'ils sont dans leur lit, peu importe."
Un projet qu'ils ont mené ensemble, comme leur "propre thérapie", racontent-ils à nos confrères du Parisien, "comme [ils ont] tous les deux le sida".
Malgré la fin de l'association "Le rire, c'est l'espoir", Michel et Christophe ne renoncent pas à leur projet de continuer à parcourir la France pour apporter un peu de joie aux enfants malades.
"Ce qu'il nous manque surtout, c'est de retourner donner espoir dans les hôpitaux", déclare Michel à BFM Paris-Île-de-France. "Reprendre la tournée à fond. Même jusqu'à 100 ans, je continuerai."
Ils rêvent même d'obtenir un camping-car, pour pouvoir se rendre de ville en ville, d'hôpital en hôpital.
Une cagnotte pour acheter un camping-car
Pour les aider à réaliser ce rêve, Jordan, un ami de Michel, a même lancé une cagnotte, espérant ainsi récolter 45.000 euros d'ici six mois, pour que le couple puisse s'offrir le camping-car.
"Je trouve que c'est un rêve qui est très noble", déclare Jordan. "Il [Michel] redonne le sourire aux enfants malades en se déguisant en clown, ce qui a été son métier pendant des années. C'est un petit peu une thérapie pour les enfants hospitalisés."
La cagnotte a pour le moment récolté près de 1900 euros. En attendant de pouvoir se procurer le tant espéré camping-car, Michel et Christophe aimeraient pouvoir bénéficier d'un logement social.
Contactée par nos confrères du Parisien, la mairie de Paris assure d'ailleurs que leur dossier est "bien suivi" et qu'ils seront "relogés".