"Parfois ça ne marche pas": la mairie de Paris justifie le retrait de ses micro-entrepôts en bois

Les micro-hubs installés à la mi-2022 à Paris pour booster les livraisons de proximité avec un vélo ont été retiré du 3e arrondissement après une phase d'expérimentation non concluante. - Sogaris/Ville de Paris
L'expérimentation aura été un échec. Un peu plus d'un an après leurs installations, les deux micro-entrepôts installés à Paris en juin 2022, permettant "de livrer commerces et colis à vélo", ont été retirés des rues de la capitale, rapporte ce vendredi Le Parisien.
Installés dans le 3e arrondissement, au niveau du boulevard Beaumarchais et de la rue de Réaumur, ces petits "hubs" en bois de la société Sogaris ont présenté un bilan en demi-teinte.
Si Jonathan Sebbane, directeur général du groupe Sogaris, assure auprès de nos confrères que "11.000 colis ont pu être distribués en vélo-cargo grâce au Hub du boulevard Beaumarchais" et que l'équipement "a rempli sa fonction, celle de promouvoir la cyclo-logistique", force est de constater que le projet n'a pas convaincu les Parisiens.
"Le bilan présente à la fois des points positifs et négatifs", estime Jonathan Sebbane, cité par Le Parisien.
Manque d'étanchéité et de sécurisation
Si le mini-entrepôt en bois du boulevard Beaumarchais devait booster les livraisons à vélo, en entreposant les colis dans des compartiments avant leur expédition, l'autre situé près de là, rue de Réaumur, devait permettre la collecte des déchets de bureaux.
Face à des dépôts de poubelles au sein de ce dernier, mais aussi des problèmes pointés du doigt du côté de la sécurisation du micro-hub ou de son étanchéité du côté de Beaumarchais, Jonathan Sebbane concède à nos confrères qu'il "faut revenir sur l'ouvrage".
"Ces hubs sont éco-conçus avec une structure modulaire et un habillage en bois de Robinier. Il s’agit d’une essence particulièrement résistante et dense, ce qui en fait un matériau idéal pour ces équipements d’extérieur", assure pourtant l'entreprise sur son site internet.
Du côté de la ville de Paris, on ne regrette pas cette initiative manquée. "Je vois passer des messages ironiques sur les réseaux sociaux sur la fin de l’expérimentation. C’est le principe d’une expérimentation: parfois ça marche, parfois ça ne marche pas!", justifie Ariel Weil, maire (PS) de Paris-Centre au Parisien.