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"On n'a jamais vu ça": Disneyland Paris deserté par les touristes pendant les JO 2024

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Habituellement très fréquenté à cette periode de l'année, le parc Disneyland Paris est déserté depuis une semaine: les touristes présents dans la région Île-de-France se concentrent dans la capitale, pour les JO.

Enchaîner deux tours de la célèbre attraction Space Mountain en une vingtaine de minutes à Disneyland Paris en plein été? Cet été c'est possible. Depuis le début des JO, le parc est déserté par les touristes.

Ceux qui privilégient les sensations fortes et l'univers Disney aux épreuves olympiques sont ravis de pouvoir en profiter. Les files d'attentes sont considérablement réduites, ce qui donne l'occasion aux visiteurs de réaliser plusieurs attractions dans un laps de temps qui, d'habitude, leur permet simplement d'accéder à l'une d'entre elles après une longue attente.

"On n'a jamais vu ça! On était ici à 8h30 et on a déjà fait plein d'attractions. On a dû attendre environ dix minutes par attraction", raconte une visiteuse à BFMTV.

Selon l'application Disneyland, ce lundi 29 juillet à midi, le temps d'attente était de 25 minutes pour le Space Mountain à 12 heures, de 20 minutes pour Buzz l'Éclair et de 20 minutes pour la Tour de la terreur.

Exemple de temps d'attente sur les attractions Space Mountain, Buzz L'Éclair ou encore La Tour de la terreur ce lundi 29 juillet 2024 à midi
Exemple de temps d'attente sur les attractions Space Mountain, Buzz L'Éclair ou encore La Tour de la terreur ce lundi 29 juillet 2024 à midi © Application Disneyland

"Allez hop, on va à Disney"

Certains ont ainsi profité d'un jour de congé pour venir à la dernière minute, en constatant qu'"il n'y avait pas de temps d'attente" et qu'il était possible de réellement profiter d'une journée dans le parc. De quoi se dire simplement "allez hop, on va à Disney", comme l'explique un homme au micro de BFMTV.

La situation offre aux visiteurs un meilleur "rapport qualité-prix", comme l'assure un d'entre eux: la somme payée ne change pas, contrairement au nombre d'activités faisables en une journée.

Cette désertion s'explique en grande partie par l'organisation des JO à Paris. Cet été, les touristes présents dans la région le sont avant tout pour assister aux Jeux. Les habitués de Disneyland, qui mixent généralement leurs vacances entre la capitale et le parc, ont eux préféré éviter de se rendre à Paris au cours d'une période où une forte affluence était attendue.

Une situation qui ne devrait pas durer après les JO

Enfin, le critère financier entre également en compte: en voulant capitaliser sur la période des Jeux, de nombreux "hébergeurs" et "prestataires" ont pratiqué une politique tarifaire "ultra agressive", en proposant des prix en forte hausse, comme l'explique Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, agence spécialisée dans le marketing expérientiel et la communication digitale.

"Dans un contexte où le pouvoir d'achat des clients, lui, n'a pas été multiplié par les mêmes montants", détaille-t-elle.

Les "corrections" tarifaires effectuées par les professionnels de ces secteurs ces derniers jours sont "arrivées un peu trop tard" selon elle, puisque la clientèle visait s'était déjà exportée vers "d'autres destinations que Paris".

Contactée par BFMTV.com, la communication de Disneyland Paris ne relève pas d'élément marquant sur l'impact des Jeux olympiques. Le parc précise par ailleurs ne pas communiquer "sur les chiffres de fréquentation".

Qu'en est-il dans le reste du département? Seine-et-Marne Tourisme souligne l'impact positif des JO lors du passage de la flamme en termes de fréquentation touristique et plus particulièrement à Vaires-sur-Marne. La commune est le théâtre des épreuves d’aviron et de canoë-kayak. Seine-et-Marne Tourisme relève aussi un "impact important, en termes de fréquentation, dans les campings et les Airbnb" et explique que les retombées économiques seront visibles l’année prochaine.

Si Paris et sa région suivent le même destin que d'anciennes villes organisatrices des JO telles que Londres ou Rio, la situation ne devrait pas perdurer: celles-ci avaient connu un regain de fréquentation important dans la foulée des Jeux.

Bettina de Guglielmo avec Mathias Fleury et Solenne Bertrand