"Odieux", "monstrueux", "abject": nombreuses réactions politiques après le viol d'une adolescente à Courbevoie

De nombreuses personnalités politiques dénoncent un crime antisémite quelques jours après le viol collectif d'une adolescente de 12 ans par plusieurs mineurs à Courbevoie.

Un "crime odieux". De nombreuses personnalités et institutions dénoncent ce mercredi 19 juin le viol collectif d'une jeune adolescente à Courbevoie, adressant leur soutien à la victime âgée de 12 ans. Un acte à caractère antisémite, la jeune fille ayant été victimes d'insultes et de menaces de mort en raison de sa confession juive.

"Ce crime sexiste et antisémite nous ébranle alors que nous défendons le droit de toutes les femmes et de toutes les filles à vivre libres et égales", déclare la Fondation des femmes sur son compte X ce mercredi 19 juin.

De son côté, le maire de Courbevoie, Jacques Kossowski, a réclamé une peine exemplaire contre les auteurs des faits, qui ont été mis en examen. "Ce ne sont pas des êtres humains. On ne peut pas être humain quand on fait ça", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué, lui aussi dans un post sur X, sa "peine", mais aussi "l'horreur et la révolte" face à "un acte monstrueux et abject". Le chef du gouvernement rappelle que le combat contre l’antisémitisme "doit être celui de tous les républicains".

Les politiques dénoncent le "fléau" de l'antisémitisme

Les messages de soutien envers la jeune fille se multiplient au niveau national, dénonçant la hausse des actes antisémites depuis le 7 octobre dernier. "La haine antisémite est un fléau. La lutte contre l’antisémitisme doit être menée sans faiblesse et sans répit", écrite Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur les réseaux sociaux.

Invité sur le plateau de BFMTV ce mercredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé des faits "absolument ignobles"." Qu'il s'agisse du viol de cette jeune fille, et encore plus s'il y a un caractère antisémite, bien évidemment", a-t-il déclaré.

La présidente de la région Île-de-France évoque un "viol abominable". "Le déchaînement sans précédent de la parole antisémite auquel nous assistons depuis quelques mois vient de faire une nouvelle victime", dénonce-t-elle.

L'Insoumise Manon Aubry se dit sur X "horrifiée après cette agression abjecte à Courbevoie".

"Toute ma solidarité avec la victime et ses proches. Notre engagement contre les violences sexistes et contre l'antisémitisme est sans faille et sera une des priorités du gouvernement du Nouveau front populaire", écrit-elle.

Un rassemblement ce mercredi soir

Jean-Luc Mélenchon dénonce quant à lui un crime qui met en lumière "le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge, et du racisme antisémite". Après cette déclaration, le ministre de la Justice a accusé le leader de la France insoumise "d'alimenter la haine" sur l'antisémitisme.

"Ce crime odieux doit nous percuter au plus profond, sur ce qu’il révèle : le machisme crasse de jeunes hommes pour qui le corps des femmes est une chose, qui leur appartient. L'antisémitisme pour qui la judéité est une tare, un affront à l’honneur", écrit quant à lui François Ruffin.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a lui aussi adressé un message de soutien à la jeune victime, dénonçant un crime "monstrueux et gravissime".

"Je condamne cette agression barbare, antisémite, et apporte tout mon soutien à la victime", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Sur son compte X, Marine Le Pen rappelle une "explosion des actes antisémites, en hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023". L'Union des étudiants juifs de France dénonce une "violence antisémite insoutenable" tandis que le collectif de lutte contre l'antisémitisme Nous Vivrons appelle à un rassemblement ce mercredi soir devant l'hôtel de ville de Paris.

Laurène Rocheteau