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"Nous ne ferons pas de miracle": Jean Castex reconnaît que le RER B est l'un des "points noirs" du réseau

Le PDG de la RATP Jean Castex lors d'un exercice de simulation au centre de formation GPSR à Paris, le 20 février 2023

Le PDG de la RATP Jean Castex lors d'un exercice de simulation au centre de formation GPSR à Paris, le 20 février 2023 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Pour le PDG de la RATP, d'ici la livraison de tous les nouveaux trains en 2030, il n'y aura "pas de miracle" sur le RER B.

Pannes, retards, travaux... Jean Castex "partage" le diasgnostic tiré par les Franciliens: le RER B "fait partie des points noirs" du réseau de transports de la RATP. Dans une interview accordée au Parisien et publiée ce lundi, le PDG de la régie des transports détaille la "solution" pour régler les dysfontionnements de la ligne.

"La solution, on la connaît. Faire ce que nous avons fait pour le RER A", avance l'ancien Premier ministre.

"Pas de miracle" d'ici 2030

Il entend par là "renouveler complètement le matériel et les systèmes d’exploitation". Pour cela, des commandes de nouveaux trains ont bien été passées mais leur livraison complète est prévue pour 2030.

"D’ici là, nous ne ferons pas de miracles, mais nous sommes totalement mobilisés pour améliorer tout ce qui peut l’être", assure Jean Castex.

Il avance notamment la possibilité d'établir une "maintenance renforcée" des rames existantes du RER B et de réinjecter sur la ligne six trains supplémentaires. Le prolongement de la ligne 14 du métro prévu pour 2024 et la mise en service de la ligne 15 d'ici à la fin 2025 doivent aussi permettre de "soulager un peu la partie sud du RER B".

En tout cas le sujet est régulièrement sur la table, puisqu'une réunion consacrée au RER B est organisée tous les trois mois entre le patron de la RATP et ceux de la SNCF, qui cogèrent la ligne.

Des discussions avec les syndicats avant les JO de Paris

L'ancien Premier ministre a aussi été interrogé sur le manque de conducteurs. "Pour les conducteurs de bus, par exemple, il nous manquait 20 % des effectifs (en septembre 2022, ndlr). En cette rentrée, ce n’est plus que 4 %."

Pour éviter toute grève pendant les Jeux Olympiques de Paris, Jean Castex annonce que des discussions vont être organisées avec les organisations syndicales "cet automne". Il "espère" ainsi arriver à "un accord pour récompenser justement l’effort supplémentaire que demandent les Jeux".

Emilie Roussey