BFMTV
Paris Île-de-France

Municipales à Paris: Renaissance ouvre la porte à un "candidat naturel" sans primaire en 2026

placeholder video
La majorité présidentielle espère se ranger derrière une seule figure en 2026 pour conquérir la mairie de Paris, sans passer par une primaire. Si Rachida Dati semble favorite, Sylvain Maillard, président des députés Renaissance, n'écarte pas l'hypothèse d'"un autre candidat".

La majorité présidentielle pourrait se rassembler derrière un "candidat naturel" pour les municipales de 2026 à Paris, sans passer par une primaire, a indiqué ce mercredi 27 mars le député Sylvain Maillard, président des députés Renaissance et de sa fédération parisienne, après un sondage plaçant Rachida Dati largement en tête.

"Tous ceux qui sont dans la majorité présidentielle ont vocation à être candidat" à l'Hôtel de Ville, a répondu le député parisien, interrogé par l'AFP sur le soutien possible à l'actuelle ministre de la Culture, lors d'un point presse.

"Rachida Dati ou un autre candidat, évidemment, s'ils sont dans la majorité présidentielle", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron et la maire du 7e arrondissement, principale opposante à Anne Hidalgo au Conseil de Paris, n'ont conclu "aucun deal" au moment de sa nomination surprise dans le gouvernement Attal, a redit M. Maillard.

"Il y a deux possibilités"

Mais l'ancienne ministre sarkozyste a rapidement confirmé être candidate à l'Hôtel de Ville. Dans la majorité présidentielle, l'ex-député Horizons Pierre-Yves Bournazel a fait un pas vers une candidature.

"Il y a deux possibilités", a expliqué Sylvain Maillard: "ou bien un candidat naturel de notre majorité derrière lequel tout le monde se regroupe", ou un "vote" de ses composantes (Renaissance, MoDem, Horizons...) "pour qu'il y ait un départ lancé".

Interrogé sur l'éventuel élargissement de cette primaire aux LR, Sylvain Maillard a évoqué des "contacts réguliers", motivés par le "besoin d'alternance" face une gauche qui tient l'Hôtel de Ville depuis 2001.

"Il nous faut nous regrouper", a-t-il encore reconnu, évoquant un "principe de réalité", rapporte l'AFP.

LR se retrouve face à un dilemme: son président Eric Ciotti a annoncé exclure Rachida Dati en raison de son entrée au gouvernement, mais elle s'impose comme la figure incontournable pour faire basculer la capitale.

Un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche la donne en effet largement en tête des intentions de vote au premier tour, qu'elle soit sans rival à droite ou au centre (38%), avec un rival à droite, le sénateur LR Francis Szpiner (34%) voire ce dernier et M. Bournazel (30%).

"Pour l'instant, l'ambiguïté" autour du statut de Rachida Dati "profite à tout le monde", a glissé jeudi dernier un élu macroniste à l'AFP. "Si ça se passe bien, ce sera la candidate de la majorité."

Une réforme de la loi PLM

Sylvain Maillard a également précisé ce mercredi son projet de réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille (PLM), où les conseillers municipaux étaient jusqu'ici élus à partir de listes d'arrondissement.

"Pour l'instant, c'est une proposition de loi" et non un projet de loi, a dit Sylain Maillard, en attente des "avis juridiques" pour aller "le plus vite possible" et "éviter les recours".

Il entend présenter son texte à l'Assemblée nationale "en mai ou juin", pour un vote final "au cours de cette année 2024" et une promulgation "au plus tard en février 2025".

Renaissance va proposer "d'avoir deux urnes: une pour désigner le conseil d'arrondissement, une pour désigner le Conseil de Paris", a résumé David Amiel, autre député Renaissance parisien.

Le texte gardera une "prime majoritaire de 50%" pour les conseils d'arrondissement" mais proposera pour le Conseil de Paris une "prime majoritaire de 25%" - alors qu'elle est actuellement de 50% - afin de "représenter plus largement l'opposition et les arrondissements", a expliqué Sylvain Maillard.

A. La. avec AFP