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Paris Île-de-France

Municipales à Paris: les ministres Dati et Haddad appellent à une union entre les LR et les macronistes

La ministre de la Culture Rachida Dati, le 10 juin 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris

La ministre de la Culture Rachida Dati, le 10 juin 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

À neuf mois des municipales, les ministres Rachida Dati et Benjamin Haddad plaident en faveur d'une union entre la droite et les macronistes.

Candidate à Paris, la ministre de la Culture Rachida Dati a plaidé, ce vendredi 4 juillet, pour l'union de la droite et des macronistes dans la capitale en vue des municipales, aux côtés de son collègue Renaissance Benjamin Haddad, dont le parti n'a toutefois pas officiellement arrêté une position sur le sujet.

"Les Parisiens ont envie d'alternance, ils veulent que ça change. Alors si on perd demain, ce sera de notre faute car on se sera saboté", a lancé Rachida Dati devant quelques dizaines de militants LR et Renaissance réunis au petit matin dans un café du XVIe arrondissement.

"On a une responsabilité d'union. On a un socle idéologique commun", a-t-elle insisté.

À ses côtés, le ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad, acquiesce, martelant deux mots, "rassemblement" et "unité", et dénonçant "le sectarisme".

Dati, candidate unique à Paris?

À neuf mois des municipales, il n'est cependant pas acquis que les macronistes se rangent d'un bloc derrière Rachida Dati. Même si cette ex-ministre de Nicolas Sarkozy jure "loyauté et reconnaissance" éternelles à Emmanuel Macron, qu'elle a rejoint début 2024, subsistent des séquelles de la campagne au couteau en 2020 contre la candidate du camp présidentiel Agnès Buzyn.

Sans compter les affaires judiciaires qui lestent la candidature de Rachida Dati, même si celle-ci a affirmé crânement vendredi être "très tranquille" sur le sujet et n'avoir "peur de rien". "Rachida (Dati) est une warrior (combattante, NDLR)", observe Benjamin Haddad pour qui celle qui a été élue à trois reprises maire du VIIe arrondissement "est la mieux placée" pour 2026.

Renaissance n'a cependant pas encore tranché sa stratégie pour Paris, alors qu'une frange des militants, notamment dans le noyau historique, pourrait soutenir le candidat Horizons Pierre-Yves Bournazel, qui a lancé sa campagne début juin. Une décision doit être prise d'ici à la fin de l'été sur le sujet.

Mais flotte l'idée que Rachida Dati a déjà obtenu l'aval d'Emmanuel Macron: dans des extraits sonores diffusés début juin par France 2, la ministre de la Culture affirme à des élus parisiens LR avoir eu "l'assurance" du président d'être le "candidat unique" à Paris.

Vendredi, Rachida Dati a affirmé "parler et voir très régulièrement" le patron de Renaissance Gabriel Attal. "On n'a aucun intérêt à s'entraver", a-t-elle insisté. La ministre a plutôt réservé ses banderilles pour un autre LR: le sénateur Francis Szpiner, candidat à l'investiture des LR pour les municipales. "Il est fébrile", "dans l'attaque et la surréaction", a raillé Rachida Dati.

O.E. avec AFP