Martin Hirsch annonce que les tests antigéniques seront disponibles dans la semaine

Le directeur de l'AP-HP assure que ces tests rapides seront déployés dans la semaine, pour renforcer les capacités de dépistages.

Ils doivent permettre de désengorger les laboratoires. Dès cette semaine, des tests antigéniques, avec des résultats accessibles en moins d'une demi-heure, seront mis à disposition du grand public, assure ce lundi matin Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP, invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV.

Dans l'attente d'un arrêté

"Nous avons engagé les moyens de pouvoir mettre à disposition le plus vite possible des tests rapides", a-t-il indiqué. "On a commencé vendredi dernier à regarder comment ça fonctionnait. On va continuer dans les jours qui viennent".

Le directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris attend encore la publication d'un arrêté "pour autoriser l'utilisation de ces tests" hors laboratoires. Mais "dans la semaine, ces tests seront utilisables", a insisté l'ancien président de l'Agence du service civique.

Cependant, il faudra encore attendre pour voir ce test déployé à très grande échelle. "Aujourd'hui, on dispose de 100.000 tests (...) et ça veut dire que d'ici la fin du mois septembre, on pourra rajouter ça à notre arsenal et prendre l'habitude de pouvoir l'utiliser".

Des tests moins sensibles

Semblable à un test PCR - le patient est soumis à prélèvement nasal à l'aide d'un écouvillon - les tests antigéniques ont des résultats beaucoup plus rapides. Une fois le prélèvement effectué, il est simplement mélangé à un réactif. Le résultat est obtenu sur une bandelette de couleur.

Toutefois moins sensible que les tests PCR, ce procédé de dépistage n'est pas adapté "si vous êtes symptômatiques ou si vous avez rencontré quelqu'un de symptômatiques", précise Martin Hirsch. Il s'adresse plutôt à des personnes ayant participé "à un rassemblement avec beaucoup de monde" ou qui veulent être fixé sur leur situation.

"Pour donner un ordre de grandeur, on estime que sur dix patients contaminants repérés par tests PCR, le test rapide en repérera neuf", ajoute le directeur de l'AP-HP. "Est-ce qu'on préfère en perdre un sur dix mais en gagner beaucoup en allant plus vite en en faisant plus ? (...) Il y a un consensus pour dire que c'est un outil complémentaire utile", précise-t-il.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions