Manifestation du 1er-Mai à Paris: le policier brûlé par un cocktail Molotov toujours hospitalisé

"Ce policier qui a pris un cocktail Molotov dans la tête, il aurait pu mourir." La manifestation du 1er-Mai à Paris a été rythmée par de nombreuses violences et dégradations en marge du cortège. Les stigmates de la mobilisation sont encore présents le long du boulevard Voltaire, entre tags et vitrines cassées.
Une image a particulièrement frappé, celle d'un jet de cocktail Molotov au milieu d'un groupe de policiers. L'un d'entre eux, à la suite de ce tir, a pris feu. Malgré l'intervention de ses collègues pour éteindre les flammes, le policier a été brûlé au second degré.
Invité de BFMTV au lendemain de la fête du Travail, Gérald Darmanin donne des nouvelles de l'homme.
"Ce policier fait partie de la compagnie d'intervention de la préfecture de police, c'est-à-dire des gens qui font du maintien de l'ordre. Il est habitué à des choses très difficiles, mais hier il a été brûlé au visage, aux membres et notamment au bras", explique le ministre de l'Intérieur.
Le policier blessé est aujourd'hui encore hospitalisé, confirme le ministre de l'Intérieur. "Sa vie n'est pas en danger mais on a vraiment craint pour lui." Les médecins doivent, selon Gérald Darmanin, donner un avis définitif aujourd'hui si oui ou non la blessure est une brûlure au second degré.
"Manifestement ce n'est pas une blessure au troisième degré donc cela ne nécessiterait pas de greffe", a-t-il précisé ce mardi. Bien que gravement blessé, "sa vie n'est pas en danger", rassure Gérald Darmanin.
305 personnes interpellées à Paris
Le ministre a expliqué qu'à Paris et dans le reste de la France, il n'y a eu "ni mort ni blessé grave, sauf ce policier malheureux bien évidemment". Dans la capitale, 259 membres des forces de l'ordre ont tout de même été blessés.
"Quel est le rapport entre un cocktail Molotov et la réforme des retraites? Entre attaquer des commerces et la réforme des retraites?", souligne Gérald Darmanin. Si l'ex-maire de Tourcoing fait la part des choses entre la grosse majorité des manifestants et les personnes violentes présentes en marge des cortèges, il continue de dénoncer une escalade des violences lors des mobilisations.
Gérald Darmanin pointe du doigt également la responsabilité des figures politiques de l'opposition. Pour lui, il y a une "complicité morale indirecte extrêmement grave de la part de dirigeants politiques qui n'appellent pas au calme". Il dénonce notamment un silence assourdissant de Jean-Luc Mélenchon, ou de Marine Le Pen.
Ce lundi à Paris, 305 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation, a annoncé le ministre. Le lanceur du cocktail Molotov ayant gravement blessé le policier n'a quant à lui pas été interpellé, "à [sa] connaissance".