Lycées en Île-de-France: Pécresse annonce le déploiement de boutons d'alarme

Une semaine après la mort d'un enseignant à Arras, tué par un ancien élève, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé ce vendredi le déploiement de boutons d'alarme reliés aux commissariats dans les 469 lycées franciliens.
"Nous avons décidé de financer dans toutes les loges d'accueil des lycées et dans les bureaux des directeurs des boutons d'alarmes qui vont les relier à tous les commissariats", a-t-elle annoncé lors d'un déplacement au lycée Hélène Boucher (20e arrondissement).
Ce dispositif permettra aux secours "d'arriver le plus rapidement possible" en cas d'incident.
Un "autre bouton"?
Du côté des syndicats des chefs d'établissements, la nécessité de ce bouton pose question. "Nous avons à ce jour (...) des boutons PPMS qui permettent déjà de déclencher le confinement, l'alerte attentat, l'évacuation et la fin d'exercice. Et nous avons également des systèmes de communication assez immédiats avec nos référents police et gendarmerie" a indiqué Olivier Beaufrère, secrétaire national du SNPDEN et principal du lycée Joseph Talma Brunoy en Essonne.
"Un autre bouton... Pourquoi pas mais y-en a-t-il vraiment besoin ?", a-t-il ajouté.
Valérie Pécresse a également indiqué que des équipes de sécurité ont été déployées "en urgence" dans les établissements qui en ont fait la demande afin de "dissuader des intrusions".
Des fausses alertes à la bombe "pitoyables"
Concernant les alertes à la bombe qui ont eu lieu dans certains établissements scolaires de la région, Valérie Pécresse a dénoncé des actes "pitoyables et criminels".
"Ces fausses alertes à la bombe, ce n'est pas des canulars. C'est pitoyable et criminel en risque attentat. Parce que ça crée une ambiance anxiogène et ça perturbe tous les cours", a-t-elle déclaré, appelant à des "sanctions exemplaires".
Au total, la région a dépensé 140 millions d'euros en six ans dans le domaine de la sécurité des lycées, selon les chiffres communiqués par Valérie Pécresse qui s'est dite "très engagée sur la sécurité".