Loi immigration: Emmanuel Grégoire juge plusieurs dispositions "contraires" à "notre socle de valeurs"

Des dispositions "contraires à notre socle de valeurs". Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, s'est exprimé ce jeudi 21 décembre sur le refus de la mairie d'appliquer des dispositions prévues par la nouvelle loi immigration.
"La maire de Paris refuse d'appliquer un certain nombre de dispositions prévues par ce projet de loi, y compris celles qui risquent de présenter un risque de constitutionnalité évident", a-t-il réagi sur BFTMTV.
"Nous considérons qu'un certain nombre de dispositions sont contraires au socle de valeurs et dès lors, nous refusons de les appliquer", a-t-il poursuivi.
"Condamner à une paupérisation nos seniors"
La ville de Paris est notamment hostile au durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). "Nous appliquerons les droits et les principes constitutionnels de notre pays. La ville de Paris ne pratiquera pas la préférence nationale pour nos aînés en ce qui concerne l'allocation personnalisée d'autonomie", a estimé mercredi Anne Hidalgo, jugeant la loi "honteuse".
"La conditionnalité de l'APA telle qu'elle est prévue par l'article 19 nous semble insupportable. Elle est inacceptable", a renchérit Emmanuel Grégoire sur BFMTV.
"C'est condamner à une paupérisation, à une précarisation extrême nos seniors. Cela introduit le concept de préférence nationale en matière d'universalité des aides", a-t-il jugé, en assurant que la municipalité se chargera de financer cette aide.
La maire de Paris présentera un ensemble de mesures ce vendredi 22 décembre, à l'occasion d'un déplacement dans un lycée désaffecté appartenant à la ville et transformé en centre d’hébergement d’urgence pour accueillir les familles à la rue.