"La loi s'impose à tous": Bruno Le Maire répond aux 32 départements opposés au texte sur l'immigration

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 6 décembre 2023, à Paris - Geoffroy Van der Hasselt © 2019 AFP
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a critiqué ce jeudi 21 décembre la fronde de 32 départements de gauche annonçant qu'ils n'appliqueraient pas certaines mesures de la loi sur l'immigration, faisant valoir que "la loi s'impose à tous".
"La loi s'impose à tous, surtout quand on est élu par le peuple français", a déclaré le ministre sur CNews et Europe 1, alors que ces départements ont annoncé ne pas vouloir appliquer le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
C'est "très sympathique de mettre la main sur le cœur, de dire 'je vais m'opposer', mais il y a une démocratie (...) Il est bon que tout le monde respecte les décisions de la souveraineté populaire, en particulier les élus", a-t-il lancé.
"De l'aveuglement" et de "l'inconscience"
Interrogé sur les critiques de personnalités de gauche comme François Hollande ou la maire de Paris Anne Hidalgo sur la nouvelle loi, Bruno Le Maire a vu dans leurs positions sur l'immigration non pas de "l'humanité", mais "du laxisme", "de l'aveuglement" et de "l'inconscience".
Pour lui, "toutes ces personnes sont responsables de la montée du Rassemblement national".
Il a salué un "texte de protection des Français, indispensable", jugeant que "la majorité a été impeccable dans son soutien et sa détermination". Concernant les députés Renaissance qui ont voté contre le texte ou se sont abstenus, il a estimé "qu'on attache beaucoup d'importance aux positions minoritaires de certains dans la majorité".
Bruno Le Maire a aussi dit soutenir "à 100%" le texte dans lequel il ne voit pas "de préférence nationale", même si pour lui l'obligation de caution demandée aux étudiants étrangers "n'était pas la plus indispensable" des mesures.
Interrogé enfin sur les propos du président du Medef Patrick Martin qui estime que l'économie française aura "massivement" besoin de main d'œuvre étrangère au cours des prochaines décennies, Bruno Le Maire a répondu qu'on a "surtout besoin dans l'immédiat de former et qualifier les chômeurs avant de faire appel à l'immigration".