BFMTV
Paris Île-de-France

Levallois-Perret: les rassemblements interdits entre 18 heures et 6 heures dans une partie de la ville

placeholder video
Un arrêté municipale interdit les regroupements de 18 heures à 6 heures. La municipalité a pris cette mesure en réponse à des plaintes d'habitants pour tapage. Elle s'applique jusqu'au 31 octobre.

Dans certains secteurs de Levallois-Perret, il est interdit de se rassembler entre 18 heures et 6 heures du matin. Fini donc, les discussions assis au bord de la fontaine ou sur un des bancs situé non loin. La municipalité a pris un arrêté en ce sens en juin dernier en réponse à des plaintes d’habitants pour tapage.

"On avait l’habitude de voir des jeunes qui se posaient dans le coin pour fumer et parler le soir”, rapporte un habitant à BFM Paris Ile-de-France. Une seconde personne interrogée assure qu’il y avait "beaucoup de bruit” et "des bagarres”.

Dans la ville, trois zones sont concernées par l'arrêté. Une partie du front de Seine, une partie du quartier Alsace et un bout du boulevard Bineau.

52 procès-verbaux dressés

L’arrêté, en place jusqu’au 31 octobre prochain, est assez bien accueilli dans la commune. Depuis la mise en place de la mesure, la police municipale a procédé à plusieurs dispersions, dressant 52 procès-verbaux. Une bonne nouvelle pour ce commerçant qui assure pouvoir travailler plus sereinement depuis que la mesure est en vigueur.

"On a été embêté par des jeunes sur la place qui sortent de l’école avec des pétards ou des feux d’artifice, explique-t-il. Ils crient sur la place. Il y a eu pas mal de rodéos sur la place."

Un remue-ménage qui perturbait la clientèle d’après le restaurateur. "J’ai eu des clients qui se sont levés pour partir”, assure-t-il.

"C'est comme du harcèlement"

Cette situation ne fait toutefois pas le bonheur des plus jeunes, certains se sentent même persécutés. "On ne peut plus sortir, on ne peut rien faire, souffle l’un d’eux. Moi je sors de cours vers 17 heures, je n’ai même plus le temps de me poser ici."

"Parfois, on est posé le soir, on ne fait pas de bruit, rapporte l’un d’eux. Ils viennent nous contrôler gratuitement plusieurs fois dans la journée, c’est comme du harcèlement."

Les personnes qui contreviendraient à l’arrêté s'exposent à une amende de 150 euros.

Charlotte Lesage