Législatives: Emmanuel Grégoire assure être "un militant du rassemblement de la gauche"

Le premier adjoint PS à la maire de Paris Emmanuel Grégoire a déclaré ce jeudi 13 juin sur BFMTV être "un militant du rassemblement de la gauche" en vue des élections législatives, du 30 juin et 7 juillet prochains.
L'élu parisien a annoncé ce mercredi être candidat dans la 7e circonscription de Paris face notamment à l'ancien ministre et député Clément Beaune. Alors qu'une liste commune d'un Front Populaire s'organise à gauche, il indique que, malgré les déclarations "inacceptables chez un certain nombre d'individualités de la France insoumise", il ne veut pas "se tromper d'ennemi face à la menace qui plane sur le pays".
Emmanuel Grégoire pointe du doigt le Rassemblement national qui "menace les communautés de confession musulmane et juive et les droits humains" ainsi que les acteurs politiques qui "pointe[nt] du doigt la gauche en oubliant" ce parti.
"Que la gauche ne perde pas de temps"
"Il faut prendre le temps de discuter, y compris d'assumer qu'il n'y ait pas d'accord si jamais on est en désaccord sur quelques points essentiels", ajoute-t-il, réclament toutefois "beaucoup de clarté".
Interrogé sur la nature de ces points, notamment la qualification comme "organisation terroriste" du Hamas, l'élu parisien indique qu'il ne signerait pas si le mot "terroriste" n'était pas inscrit. "C'est une évidence", affirme-t-il.
Ajoutant : "Il y a d'autres points plus importants, que la gauche ne perde pas de temps sur des sujets de ce type-là face à la responsabilité historique du moment dans lequel nous sommes."
"Aucune aultre alternative" face au RN
Sur le plateau de BFMTV, le député sortant Renaissance des Français de l'étranger Christopher Weissberg, a tendu la main en vue d'une collaboration entre la majorité présidentielle et un bloc de gauche "qui se désolidarise de sa fraction de fous furieux".
"Ce n'est pas possible et ça ne le sera pas", a balayé l'élu PS. "La majorité présidentielle est responsable de la dislocation du pays, et dans les résultats électoraux de dimanche, et dans la décision de dissoudre, y compris dans un délai qui est un hold-up démocratique."
"La droite est rassemblée autour du président de la République, l'extrême droite est donnée très largement favorite, la gauche doit se rassembler, être au rendez-vous", poursuit l'élu. "Il n'y a aucune autre alternative que la gauche à l'arrivée du Rassemblement national au pouvoir", assure encore Emmanuel Grégoire.
Emmanuel Grégoire risque toutefois d'avoir fort à faire pour se faire élire. En plus du député sortant Renaissance Clément Beaune, le premier adjoint pourrait faire face à une autre candidature de gauche. Dans un message aux membres du bureau fédéral du PS, transmis par des sources de l'Hôtel de Ville à l'AFP, Lamia El Aaraje, adjointe à la maire de Paris en charge de l'accessibilité, a annoncé vouloir être candidate dans cette circonscription.
Les élections législatives se dérouleront les 30 juin et 7 juillet prochains en France. Les 577 députés de l'Assemblée nationale sont appelés à être renouvelés à la suite de la dissolution de la chambre basse du Parlement, une première depuis 1997.