"Le grain a été arraché par la grêle": après les intempéries, les agriculteurs des Yvelines demandent l’aide de l’État

Toute une récolte détruite en seulement quelques heures. Les intempéries de ce week-end ont causé de nombreux dégâts dans les Yvelines, où il est tombé en une nuit l'équivalent de plusieurs semaines de pluie.
Des récoltes "complètement à plat"
En plus des routes inondées, les dégâts sont également visibles dans les champs, où la grêle a complètement détruit les cultures. "À même pas un mois des récoltes, des épisodes celui-ci sont très, très fatals", déplore sur BFM Paris Ile-de-France Christophe Robin, céréalier dans le secteur de Sonchamp, au sud de Rambouillet.
Dans les communes autour de Sonchamp, où il est tombé ce week-end entre 70 et 80 mm de précipitations accompagnées de grêle, une vingtaine d'agriculteurs ont vu leurs champs ravagés. Des cultures de céréales, notamment d'orge et de blé, où il ne reste plus rien.
"Le grain a été arraché par la grêle, et tous les grains sont tombés par terre", explique Christophe Robin, qui fait état de "cultures complètement à plat, irrécoltables", alors même que les agriculteurs attendaient beaucoup de cette récolte.
"On va avoir besoin d'un coup de pouce"
Les agriculteurs ne sont pas certains que leurs assurances prendront en charge le montant des dégâts. "Les denrées alimentaires, telles que les céréales, ont très nettement augmenté. Et les assurances qu'on a pu souscrire à la mi-saison n'étaient pas du tout en adéquation à ce moment-là avec les cours."
Avec en plus une augmentation de leur charge - "Les engrais ont pris 300%" - les agriculteurs font désormais face à "une trésorerie à sec". Ils espèrent maintenant une intervention de l'État pour les aider à s'en sortir.
"On va avoir besoin d'un coup de pouce", déclare Christophe Robin. "L'année était hyper prometteuse. On s'était dit qu'on allait se refaire un petit peu, et là, c'est très compliqué."
Mais une aide de l'État pourrait être compliquée, car ces agriculteurs ne sont pas nécessairement éligibles au régime de "calamité agricole". Ils espèrent tout de même que l'État déclarera l'état de "catastrophe naturelle" dans le département. "Ça peut aider un petit peu", déclare Christophe Robin.