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Paris Île-de-France

Pas de char, ni de podium, mais 30.000 personnes réunies à La Marche des fiertés à Paris

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Pour la première fois de son histoire, la marche des fiertés de Paris et d’Île-de-France est partie d’une ville de banlieue ce samedi.

La Marche des fiertés de Paris et d'Île-de-France s'est élancée ce samedi après-midi, aux alentours de 15h, depuis la ville de Pantin en Seine-Saint-Denis. C'est la première fois que le cortège part d'une ville de banlieue, depuis son lancement en 1977.

Réunis autour du mot d'ordre: "Plus de droits, moins de blabla!", les 30.000 manifestants, selon la préfecture de police, sont arrivés aux alentours de 18h30 place de la République à Paris, où plusieurs prises de paroles ont eu lieu.

En raison de la crise sanitaire et des mesures pour limiter la propagation du Covid-19, les chars n'ont pas été autorisés, et aucun podium n'attendait le cortège à la fin de la manifestation.

Une marche plus politique

L'Inter-LGBT, qui organise chaque année la Marche des fiertés, l'a voulue plus politique et plus engagée, avec comme ligne de mire l'ouverture, jugée tardive, de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, la volonté de faire interdire les thérapies de conversion en France et aussi la défense des personnes transgenres dans le milieu scolaire.

"4 ans, 3 marches, 1 plan et 0 progrès! À moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, cette marche francilienne sera la dernière avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui n’aura à ce jour brillé que par son immobilisme en matière d’évolution des droits pour les personnes LGBTQI+. Priorité de communication à défaut d’une priorité d’actions concrètes, les belles paroles et les promesses s’enchaînent à coup de plans de lutte mais les résultats et les moyens se font toujours attendre", peut-on lire dans son communiqué.

L'année dernière, en raison de la crise sanitaire, la Marche des fiertés s'était tenue de manière impromptue en dehors du cadre de l'interassociative, rassemblant entre 2000 et 3000 personnes.

Clément Boutin avec AFP