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Paris Île-de-France

La mairie de Paris vise désormais "zéro abattage" d'arbres dans ses projets

Des associations et personnalités avaient largement dénoncé l'abattage prévu d'une vingtaine d'arbres, dont certains très vieux, au pied de la Tour Eiffel.

Des associations et personnalités avaient largement dénoncé l'abattage prévu d'une vingtaine d'arbres, dont certains très vieux, au pied de la Tour Eiffel. - KENZO TRIBOUILLARD © 2019 AFP

Christophe Najdovski, adjoint aux espaces verts indique que la mairie vise désormais un objectif de "zéro abattage dans le cadre des projets urbains".

La mairie de Paris s'est engagée ce mardi à réexaminer ses prévisions d'abattage d'arbres dans les futurs projets urbains, après avoir renoncé, devant l'émoi suscité, à l'abattage d'une vingtaine d'arbres au pied de la Tour Eiffel.

Sur proposition des élus écologistes, alliés de la maire PS Anne Hidalgo, l'exécutif parisien s'engage à procéder, dès cet été, au "réexamen des prévisions d'abattage d'arbres dans les projets urbains en cours de développement", selon le texte adopté en Conseil de Paris.

"Nous visons maintenant un objectif de zéro abattage dans le cadre des projets urbains, qu'il s'agisse de transports en commun, de logements ou d'équipements publics", a assuré Christophe Najdovski, adjoint (PS et apparentés) aux espaces verts, qui promet "un virage dans les pratiques urbaines qui sont installées depuis des décennies".

Réexaminer le projet de la Porte de Montreuil

Christophe Najdovski s'engage ainsi au réexamen du projet de la Porte de Montreuil (20e arrondissement) "pour réduire l'impact sur le patrimoine arboré existant et même augmenter sa place" avec 200 arbres supplémentaires.

Fin avril, les associations France Nature Environnement (FNE) Paris et le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) avaient dénoncé l'abattage par la Ville de 77 arbres aux abords du périphérique, dans ce quartier de l'est parisien.

Quant au projet OnE de végétalisation et de piétonnisation des abords de la Tour Eiffel, qui devait entraîner l'abattage d'une vingtaine d'arbres au pied de la Dame de Fer, auquel la mairie a renoncé début mai devant la percée médiatique des opposants, le bilan est désormais de "zéro abattage pour 223 arbres plantés", souligne l'adjoint à la biodiversité.

L'opposition dénonce un "paradoxe entre les discours et les actes"

La majorité de gauche a repoussé trois autres voeux émanant de l'opposition de droite et du centre. Catherine Ibled (LREM) a souligné un "paradoxe entre les discours et les actes" d'Anne Hidalgo, dont David Alphand (LR) a dénoncé l'absence en séance "sur un sujet éminemment important pour Paris, surtout quand on se targue d'être une maire écolo-environnementaliste".

"Nous n'avons jamais planté autant d'arbres que depuis le début de cette mandature", a répondu Christophe Najdvoski, selon qui la capitale compte depuis 2020 environ 38.000 arbres de plus, dont "plus de 18.000 sur les talus du périphérique, plus de 12.000 dans les bois" de Boulogne et Vincennes et 4.700 dans Paris intramuros.

Le Plan Arbre voulu par Anne Hidalgo prévoit la plantation de 170.000 arbres supplémentaires d'ici à la fin de son mandat en 2026. Elle avait également promis des "forêts urbaines" dans des places emblématiques de la capitale.

A.F avec AFP