JO de Paris 2024: les travaux des infrastructures sont terminés à 84%

Le 21 décembre dernier, le centre aquatique de Saint-Denis a été mis en eau. Les clés du village olympique doivent être rendues le 1er mars prochain mais certains chantiers ont pris un peu de retard.

L'heure est aux finitions, à quelques exceptions. À 206 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, les infrastructures prévues pour accueillir les épreuves ainsi que les athlètes sont terminées à 84%.

"La Solideo et l’ensemble des maîtres d’ouvrage sont au rendez-vous de toutes les attentes: délais tenus, budget maîtrisé, ambitions atteintes et même dépassées", indiquait la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), le 31 décembre dernier.

Le centre aquatique de Saint-Denis mis en eau

À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en face du Stade de France, le centre aquatique prévu pour accueillir les épreuves de natation synchronisée, water-polo et plongeon, est bientôt terminé. Les différents bassins ont été mis en eau le 21 décembre dernier et les derniers travaux sont en cours.

"J'habite à côté et je passe pratiquement tous les jours ici. On a vu comment ça a poussé depuis les fondations", relate Noel au micro de BFMTV.

Redimensionné pour faire face au risque de dérive budgétaire, le bâtiment est l’ouvrage le plus cher des Jeux de Paris avec un coût de 174 millions d’euros.

Avec une capacité d'accueil de 5.000 places pour les JO - abaissé à 3.000 après la compétition - l'endroit sera ouvert au public, une fois les Jeux terminés. Il hébergera aussi le centre national d'entraînement au plongeon. L'œuvre finale doit être livrée en février.

Les clé du village olympique remise "le 1er mars"

Concernant le village olympique, "on remet les clés à Paris 2024 le 1er mars prochain", indique Thibault Angles, directeur de programmes grands projets chez Icade au micro de RMC Sport.

Situé sur trois communes de la Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen et l'Île Saint-Denis), le lieu de 50 hectares doit accueillir 15.000 athlètes. Si la quasi-totalité des immeubles et logements sont prêts, l'objectif est désormais de les meubler.

"Ce sont des logements qui vont de deux à huit athlètes selon les logements, selon leur topologie. Eux vont aménager les logements pour faire acheminer les lits, les tables de chevet et de salles à manger pour les Jeux", ajoute Thibault Angles.

Après les Jeux, les appartements vont être réaménagés pour devenir des logements et des bureaux. En 2025, 6.000 nouveaux habitants sont attendus dans ce quartier.

En revanche, certains chantiers connaissent des retards de quelques semaines. "Il y a un sujet autour du Grand-Palais, trois immeubles du village olympique qui comptent 500 lits et la piscine de Colombes", précise Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo.

"On espère qu'ils vont changer notre vie"

Du côté des habitants de Saint-Denis, c'est l'effervescence. Depuis plusieurs années, ils voient leur environnement changé en raison des travaux.

"J'aimerais bien que les 16% se terminent, comme ça, ça sera fini. Il y a beaucoup de travaux, mais c'est très bien, ça fait vivre le quartier", lance l'un d'eux sur le parvis du stade de France.

Dans le quartier du mythique stade, les Jeux se manifestent aussi à travers le lifting des berges de Seine ou la construction de passerelles autour du Stade de France. C'est le cas de celle créée au-dessus de l'autoroute A1 et qui permettra d'accéder au centre aquatique.

Réclamés depuis des années, ces ponts piétons vont relier entre eux des quartiers aujourd'hui séparés par des obstacles rendus infranchissables par un développement urbain chaotique.

"C'est tout le quartier qui attend l'arrivée de ces jeux, et on espère qu'ils vont changer notre vie, notre quotidien", conclut Noel.

Martin Regley Journaliste