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JO 2024: Anne Hidalgo demande le report de la mise en concurrence du réseau de bus francilien

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(Photo d'illustration) - BFM Paris

La maire de Paris a écrit une lettre à la Première ministre dans laquelle elle indique vouloir repousser la date, à cause de "risques majeurs" sur l’organisation des JO 2024.

La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a adressé ce vendredi une missive à la Première ministre, Elisabeth Borne, dans laquelle elle demande le report de la mise en concurrence du réseau de bus francilien, normalement prévue pour le 1er janvier 2025.

L'édile craint que cette bascule perturbe la bonne tenue des JO 2024. "Aussi, à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques, je souhaite vous alerter sur les risques majeurs que fait peser la mise en œuvre de la mise en concurrence du réseau de bus sur l'offre de transports et sur l'organisation de ce grand évènement", a-t-elle écrit.

Si les Jeux se tiendront l'année qui précède, "l'ouverture à la concurrence du réseau de bus à Paris et dans la petite couronne au 1er janvier 2025 viendra perturber bien en amont l'organisation et les relations entre Île-de-France Mobilités (IDFM), les opérateurs et les collectivités partenaires", argumente Anne Hidalgo.

"Réexaminée ou reportée"

Anne Hidalgo pointe aussi les éventuels mouvements sociaux qui pourraient précéder la mise en concurrence, alors que le service est aujourd'hui déjà largement dégradé et les usagers excédés. Des mouvements de grève pourraient donc être menés pendant la compétition.

"Nous ne pouvons pas nous permettre de perturber le dialogue social ni courir le risque d'une dégradation des conditions de travail, alors même que le retour à une offre à 100% n'est toujours pas effectif, que la RATP connait des difficultés sur plus de 150 lignes de bus et qu'il manque encore 1500 chauffeurs".

Pour toutes ces raisons, la maire "souhaite (...) que l'ouverture à la concurrence du réseau de bus soit réexaminée ou reportée bien au-delà du 1er janvier 2025 pour permettre aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 de se tenir dans les meilleures conditions."

Les démissions des conducteurs de bus sont légion depuis la crise sanitaire, et l'année 2022 a été le théâtre d'une forte augmentation des départs. Les chauffeurs s'inquiètent notamment du changement des conditions de travail qu'engendrerait la mise en concurrence. La RATP, de son côté, avance que les campagnes de recrutement lancées ces derniers mois ont largement fonctionné.

Sarah Boumghar