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Paris Île-de-France

"Je veux une punition exemplaire": le soulagement de la mère de Lilibelle après l'appel du parquet

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L'homme de 20 ans, auteur du coup de couteau qui a provoqué la mort de Lilibelle en 2021, a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Le parquet d'Évry a fait appel, une décision saluée par la famille.

Le parquet d'Évry a annoncé mardi 4 février qu'il allait faire appel de la condamnation d'un jeune homme de 20 ans pour la mort en 2021 de Lilibelle, 14 ans, tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe à Saint-Chéron. Une décision saluée par l'avocat de la famille.

"Même si ces violences ont été condamnées au maximum légal de dix ans, à mon sens, ce n'est pas la bonne qualification. Il faut que le meurtre de Lilibelle soit reconnu comme tel", réclame Me Sébastien Noachovitch, avocat de la famille de Lilibelle.

"Un meurtrier"

Près d'une semaine après le verdict, Betty Galazzo ne décolère pas. La mère de Lilibelle ne comprend toujours pas la clémence de la cour à l'égard du jeune homme responsable de la mort de sa fille.

"Moi, ce que je voulais, c'est qu'on me dise que c'est un meurtrier", déclare-t-elle, au micro de BFMTV.

Elle s'interroge: "Quand vous voyez un trou de quatre centimètres dans le ventre de votre enfant de 14 ans à l'autopsie, comment peut-on dire que ce n'est pas volontaire?"

Des rixes "de pire en pire" en Essonne

Au-delà de son drame personnel, la maman de Lilibelle dénonce une spirale de la violence liée aux rixes. Selon elle, elles seraient devenues hors de contrôle dans le département de l'Essonne.

"Bien sûr que je veux une punition exemplaire, mais pas que pour moi. Dans tout le département (...) ça fait quatre ans que ça dure et que c'est de pire en pire. Ça se passe dans les rues, dans le métro, dans les collèges, dans les lycées. Le monde est fou, ce n'est pas possible", déplore-t-elle.

Le département de l'Essonne concentre un quart des rixes recensées en France, rappelle l'AFP. Ces affrontements entre jeunes sur fond de rivalité entre quartiers ont des motivations souvent obscures, avaient noté plusieurs responsables politiques lors d'une conférence il y a quelques mois.

Avec ce nouveau procès, l'accusé, âgé de 16 ans à l'époque des faits, encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Lola Baille et Solenne Bertrand