"J'étais persuadé d'avoir réservé avec G7": les arnaques aux faux taxis se multiplient à Paris

À Paris, pour prendre un taxi, on peut lever le bras dans la rue, appeler une compagnie ou encore passer par internet. Cette dernière option comporte toutefois des risques, dans un contexte où les arnaques se multiplient.
Alexis s'est fait avoir. Il souhaitait commander un taxi G7 pour un trajet vers l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. "J'étais vraiment persuadé d'avoir réservé avec G7", assure-t-il.
Mais le lendemain de sa réservation, "il y avait une voiture qui est arrivée mais elle n'était pas du tout signalée comme taxi. Je l'ai interrogé, il m'a dit qu'il n'avait pas le droit de prendre les voies de taxi, je lui ai demandé une facture, il m'a fait un papier, vraiment façon 1982. Je me suis retourné vers G7 en disant 'quand même le service ça a bien baissé chez vous'. Ce à quoi ils m'ont répondu 'vous n'avez pas pris un taxi G7'", raconte Alexis.
Des trajets qui coûtent plus cher
Alexis a payé une quinzaine d'euros en plus que ce que coûte ce type de trajet en temps normal. "Ça m'amène un autre type de question qui est: 'est-ce qu'un étranger se voit proposer un taxi beaucoup plus élevé?'", s’interroge-t-il.
Effectivement, parfois lorsqu'on tape "taxi Paris" sur internet, de faux sites "taxi G7 Paris" ou encore "Votre taxi parisien" comprenant dans son lien URL "G7taxiservice.com" apparaissent. BFM Paris Ile-de-France a appelé l'un de ces services pour voir les offres qu'ils proposent.
Au téléphone, une femme explique être "en partenariat avec G7" et avoir proposé "des taxis G7 et taxis VTC" et envoyer l'un ou l'autre "en fonction de la disponibilité". Elle affirme enfin "être G7". La compagnie G7 saisit régulièrement les autorités à ce sujet. Elle invite les utilisateurs à passer par leur application "G7 Taxi" afin d'éviter tout problème. L'entreprise n'est pas la seule à être victime d'arnaques.
Jusqu'à cinq ans de prison
L'usurpation de marque est un grand classique sur internet. Il est parfois difficile pour Google de pouvoir tout supprimer, car si le site est retiré, un nouveau peut être recréé ad nauseam.
Dans le Code pénal, cette escroquerie est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 395.000 euros d'amende.