Paris-Roissy: face aux vols à la portière sur l'A1, les conducteurs de VTC et taxis redoutent les JO 2024

Le phénomène n'est pas nouveau, mais il pourrait prendre de l'ampleur avec les Jeux olympiques. Depuis plusieurs années sur l'autoroute A1, des taxis et des chauffeurs de VTC sont pris pour cible par des voleurs "à la portière".
De nombreux touristes transitent sur cette portion d'autoroute entre les aéroports de Roissy, du Bourget et la capitale. Un lieu attire particulièrement les voleurs: le tunnel du Landy, en Seine-Saint-Denis, où les embouteillages sont récurrents.

"Certains jeunes profitent de cette occasion où personne ne peut les poursuivre pour arriver en scooter, casser des carreaux, arracher des sacs et ils partent avec", explique Mouhssine Berrada, président de l'Union nationale des taxis parisiens.
"L'image de Paris" dégradée
Face à cette situation qui perdure, la sénatrice de Paris, Catherine Dumas, a décidé d'écrire au ministre de l'Intérieur alors que "les inquiétudes demeurent". Selon elle, "certaines ambassades étrangères ont adressé de sérieuses mises en garde et des consignes de prudence à leurs compatriotes appelés à se rendre en France".
"L'image de Paris est vraiment en cause dans cette affaire", déplore Catherine Dumas au micro de BFM Paris Île-de-France.
L'arrivée des Jeux olympiques va également modifier la circulation sur l'autoroute avec la création de voies dédiées pour certains véhicules. Les chauffeurs de VTC n'y auront pas accès et craignent d'être, encore plus, pris pour cible par les vols à la portière.
"On nous demande de transporter des clients en toute sécurité sachant qu'on a aucune voie dédiée et le pire, c'est que, Roissy pour aller à Paris centre, des fois on va mettre 4 heures", alerte Brahim Ben Ali, président de l'intersyndicale nationale VTC.
Des faits en baisse
De son côté, la préfecture de police, sollicitée par BFM Paris Île-de-France, affirme que "le phénomène est en pleine décroissance" grâce à "des plans d'actions déployés" avec les "effectifs de police locaux", des "renforts spécialisés", mais aussi des survols en hélicoptère.
Pour autant, il reste difficile d'appréhender les auteurs de ces vols. "Les interpeller en flagrant délit c'est toujours très compliqué", reconnaît Julien Schénardi, secrétaire national Île-de-France du syndicat Alliance police nationale.
Selon la préfecture de police, en 2023, les vols à la portière ont baissé de 14,3% en un an en Seine-Saint-Denis, département traversé par l'autoroute A1.