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INFO BFMTV. Arnaques en ligne, détournement de subventions, fausses identités... Un escroc multicartes bientôt jugé à Paris

Brassard de police (Photo d'illustration)

Brassard de police (Photo d'illustration) - THOMAS COEX / AFP

Ce suspect de 39 ans a été interpellé au début du mois d’avril. Il sera jugé avec deux complices présumés à la fin du mois d’août.

Son mode opératoire, particulièrement rôdé, lui a permis de rester sous les radars de la police pendant de nombreux mois.

Selon les informations de BFMTV, un homme, âgé de 39 ans, soupçonné d’avoir multiplié les escroqueries au préjudice de France Travail (anciennement Pôle Emploi), d'un dispositif de subventions d'État pour promouvoir les déplacements à vélo mais aussi de particuliers, a été interpellé, au début du mois d'avril, par les enquêteurs de la brigade de recherche et d'investigations financières (BRIF) de la police judiciaire parisienne.

Il sera jugé, avec deux complices présumés, fin août

En garde à vue, il a nié les faits reprochés avant d’être présenté, en compagnie de deux complices présumés - dont sa compagne, âgée de 32 ans -, à un magistrat du parquet de Paris.

Le trio a ensuite été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé, à la fin du mois d’août, devant le tribunal judiciaire de Paris pour des faits d'"escroquerie en bande organisée", "blanchiment aggravé", "faux et usage de faux" et "usurpation d'identité".

Les agissements de l'escroc présumé sont remontés aux oreilles des enquêteurs de la BRIF via un renseignement anonyme indiquant qu'un réseau de blanchiment d'argent avait été mis sur pied par ce dernier. Ce trentenaire est alors soupçonné de faire transiter d'importantes sommes en argent liquide entre la France et l'Italie.

Les premières investigations établissent surtout que cet homme dupe la crédulité d'amateurs de véhicules de luxe, en publiant des annonces sur des sites de vente aux particuliers, comme Le Bon Coin.

Plus de 500.000 euros de préjudice

Après avoir reçu un virement pour bloquer la transaction, l'aigrefin, qui se dissimule sous de fausses identités, disparaît aussitôt. Près d'une dizaine de victimes ont été recensées pour un préjudice estimé à plus de 300.000 euros.

Pour mieux mettre en confiance ses victimes, il avait recours aux services d'un ancien garagiste. Agé de 43 ans, ce dernier a aussi été identifié et interpellé à Goussainville (Val-d'Oise).

Le même escroc est également soupçonné d'avoir trompé la vigilance de France Travail, à l’aide de faux documents, avant de percevoir plus de 170.000 euros d’allocation chômage indus.

Enfin, les enquêteurs de la BRIF ont encore découvert que l'arnaqueur présumé était parvenu, via la création d’une société, à détourner des subventions d'État destinées à la rénovation de vélos. Il a ainsi empoché près de 30.000€.

L'aigrefin et sa compagne ont profité de cet argent issu de ces diverses escroqueries en menant un train de vie fastueux, allant d'hôtels de luxe en restaurants étoilés. L'homme avait aussi un goût prononcé pour les montres de luxe de marque Rolex.

Après s’être mis au vert en province, les policiers de la BRIF ont finalement retrouvé la trace du couple, le 3 avril, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), où il a été interpellé.

Stéphane Sellami