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Ile-de-France: les variants brésilien et sud-africain gagnent-ils du terrain?

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Si elle reste encore relativement faible pour le moment, la proportion de variants brésilien et sud-africain a néanmoins doublé en une dizaine de jours dans la région francilienne.

Les variants brésilien et sud-africain connaissent une "inquiétante évolution" en Île-de-France, selon Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'APHP.

Les données de Santé Publique France sont en effet préoccupantes. Entre le 11 et le 22 avril, la proportion de suspicion de variant brésilien et sud-africain parmi les tests de criblage positifs a doublé, passant de 4,5 à 9%. Une part qui reste donc faible, vis-à-vis du variant britannique (72,8%) ou des variants non identifiés (13,6%).

Selon Rémi Salomon, cette hausse pourrait éventuellement être liée au "variant indien ou à la présence de cette mutation sur d'autres souches (sur le variant britannique entre autres)".

Il convient de préciser que tous les tests PCR ne sont pas criblés. En Île-de-France, seulement 38% le sont. Pour rappel, le criblage "vise exclusivement à dépister les patients porteurs d’une variante définie" comme les variants britannique, brésilien ou sud-africain. Le séquençage "a lui pour objectif de réaliser une surveillance génomique des virus circulants sur le territoire national" et d'identifier potentiellement de nouveaux variants.

Une légère hausse dans le reste du pays

L'Île-de-France semble être pour le moment la seule région métropolitaine confrontée à une hausse des variants brésilien et sud-africain. Cependant, la proportion de suspicion de variant brésilien et sud-africain est si faible (entre 2 et 8% selon les régions) que certains pourcentages peuvent rapidement varier, biaisant parfois les tendances sur le court terme.

A l'échelle du pays, on note néanmoins que la proportion de suspicion de variant brésilien et sud-africain parmi les tests de criblage positifs a légèrement augmenté ces derniers jours, passant de 3,8% à 4,8% entre le 11 et le 22 avril.

Ce lundi, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Eric Caumes, faisait le même constat.

"Ça a augmenté quand même au cours des dernières semaines. On peut être inquiet parce que ce sont des variants qui sont susceptibles de contourner l'immunité acquise naturellement ou par certains vaccins."
Louis Tanca Journaliste BFMTV