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Île-de-France: la pollution de l'air en baisse en 2024, Airparif relève encore des impacts délétères sur la santé

Airparif alerte sur la pollution aux micro-particules en Ile-de-France (Illustration)

Airparif alerte sur la pollution aux micro-particules en Ile-de-France (Illustration) - Miguel Medina - AFP

Airparif, l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France indique dans un communiqué publié ce mercredi 9 avril que les niveaux de pollution de l'air poursuivent leur baisse entamée il y a 20 ans. Ces niveaux ont toujours un impact significatif sur la santé des franciliens.

Les niveaux de pollution de l'air en Île-de-France ont poursuivi en 2024 leur baisse enclenchée il y a 20 ans mais ont encore un impact significatif sur la santé humaine, a annoncé mercredi 9 avril Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air dans la région.

Les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) - un gaz polluant qui aggrave notamment le risque de mortalité lié au diabète et aux AVC - ont baissé en moyenne de 45% entre 2014 et 2024 (-50 % entre 2004 et 2024), précise un communiqué.

Concentration de particules fines en baisse

Les concentrations de particules fines (PM2.5), dont l'inhalation augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires et impacte la santé périnatale, ont baissé en moyenne de 35% entre 2014 et 2024 (-55 % entre 2004 et 2024), est-il également indiqué.

En revanche, les indicateurs d'impact sur la santé de l'ozone de basse altitude (O3) - nocif pour le système respiratoire - ont globalement stagné entre 2004 et 2024, avec des variations fortes d'une année sur l'autre en fonction des conditions météorologiques. L'augmentation des températures est en effet favorable à la formation de l'ozone.

Stabilité des épisodes de pollution

Trois épisodes de pollution, un aux particules et deux à l'ozone, ont été enregistrés en 2024 en région parisienne. Il s'agit du nombre de journées de pollution par an le plus bas jamais enregistré.

Les décès prématurés dus à la pollution de l'air sont également en baisse: de 10.000 par an en Île-de-France en 2010 à 6.200 en 2019.

Impact position des mesures de réduction

Une amélioration globale à mettre au crédit des réglementations et des politiques publiques de réduction des émissions de polluants de l'air liées notamment au trafic routier, au chauffage et aux activités industrielles, explique Airparif.

Malgré ces améliorations, la pollution de l'air a encore un impact significatif sur la santé humaine, estimé à une perte moyenne de 10 mois d'espérance de vie par adulte en 2019 en Île-de-France, selon Airparif.

En 2024, plus de 2,6 millions de Franciliens respiraient un air dont les concentrations de polluants étaient supérieures aux seuils de la nouvelle directive européenne, à respecter en 2030, ajoute-t-elle.

F.Ba avec AFP