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"Il y a un ras-le-bol très général": le Samu social de Paris touché par un mouvement de grève

Le Samu social de Paris a été touché, ce jeudi 19 septembre, par une grève lancée par trois syndicats. (Image d'illustration)

Le Samu social de Paris a été touché, ce jeudi 19 septembre, par une grève lancée par trois syndicats. (Image d'illustration) - AFP

Le Samu social de Paris a été touché, ce jeudi 19 septembre, par une grève lancée par trois syndicats qui demandent une augmentation des salaires et le versement de la prime Ségur.

Les services du Samu social de Paris étaient perturbés ce jeudi 19 septembre par un mouvement de grève à l'appel de trois syndicats qui réclament une augmentation des salaires et le versement de la "prime Ségur", a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.

Cette dernière a fait état, dans un communiqué, de perturbations affectant notamment la plateforme téléphonique du 115 et les équipes mobiles. "La continuité du service a été maintenue, mais la capacité de réponse est limitée par le nombre réduit de professionnels", précise-t-elle.

"On est de plus en plus en sous-effectif"

Un rassemblement s'est tenu dans la matinée devant le siège de l'organisation dans le 18e arrondissement de Paris, avant une nouvelle journée de mobilisation le 26 septembre, a dit à l'AFP Jordan Bernard, secrétaire général de la CGT du Samu Social, à l'origine de l'appel à la grève auquel se sont joints la CFDT et Sud.

"Il y a un ras-le-bol très général sur les conditions de travail, on est de plus en plus en sous-effectif, les gens n'en peuvent plus", a-t-il souligné, estimant que ces conditions de travail "impactaient la qualité du service rendu aux plus vulnérables".

Parmi les revendications, figurent l'augmentation de 10% des salaires, l'instauration d'un treizième mois et l'extension de la "prime Ségur" de 183 euros net mensuels "à tous les agents". Selon la direction, 10% des agents étaient en grève jeudi.

Valoriser les métiers

Pour la directrice générale du Samu social de Paris, dont les actions sont en partie financées par l'Etat, l'Agence régionale de santé et la ville de Paris, "il ne faut pas que le Samu social soit oublié de la prime Ségur", prime ouverte par le gouvernement aux soignants et aux personnels sociaux suite au Ségur de la santé de juillet 2020.

"Il faut avoir de façon générale une vraie attention envers les travailleurs sociaux qui portent le lien avec les plus fragiles", a insisté Vanessa Benoît, appelant à "valoriser ces métiers et reconnaître le service inestimable qu'ils apportent à la société."

Créé en 1993 par le docteur Xavier Emmanuelli, le Samu social de Paris vient, entre autres, en aide aux personnes sans-abri et en grande précarité, et les oriente vers un lieu d'hébergement via le numéro d'urgence 115.

La structure parisienne gère également des centres d'hébergement et dispose de lits halte soins santé (LHSS) ainsi que des lits d'accueil médicalisé (LAM).

S.A avec AFP