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Paris Île-de-France

"Il n'y a pas de mot": le frère et la mère du cycliste tué à Paris dénoncent un acte de "barbarie" après avoir vu le corps

Paul Varry, âgé de 27 ans, est mort mardi 15 octobre, alors qu’il circulait à vélo à Paris.

Paul Varry, âgé de 27 ans, est mort mardi 15 octobre, alors qu’il circulait à vélo à Paris. - Le Buffet de la Gare à Veynes

Après la mort de Paul, un jeune cycliste écrasé par un automobiliste ce mardi 15 octobre à Paris, sa famille témoigne, faisant part de sa "douleur immense" et sa volonté d'enterrer le jeune homme dans les Hautes-Alpes.

"C'est un drame dans notre famille. Comment on va arriver à vivre avec ça? Quel va être notre goût de vivre?", s'interroge la mère de Paul Varry, qui témoigne au micro de RTL.

Le jeune cycliste, âgé de 27 ans, est mort, écrasé par un automobiliste à bord d'un SUV, ce mardi 15 octobre, sur le boulevard Malesherbes dans le 8e arrondissement de Paris. Le conducteur de 52 ans, suspecté de l'avoir intentionnellement renversé, a été mis en examen pour meurtre, ce vendredi soir, et placé en détention provisoire.

"De la barbarie"

Depuis mardi soir, la vie de ses proches a complètement basculé. "Son ami m'appelle, me dit de m'asseoir. C'est son ami de Paris, j'ai tout de suite compris ce qu'il allait me dire, que Paul était parti", se souvient Antoine, son frère.

Un cauchemar qui s'est poursuivi, à la découverte du corps de Paul. "À la morgue, on a vu Paul, il était dans un état... Il n'y a pas de mot, c'était de la barbarie, clairement, dénonce le frère du jeune homme. On ne peut pas dire que c'est un accident, ce n'est pas possible. Cette personne a foncé volontairement sur lui. C'était un meurtre, il n'y a pas d'autres mots. Tout ça pour une altercation. La guerre entre les vélos et les automobiles, ça n'a pas de sens", assure-t-il.

Pour la mère de Paul, leur avenir s'annonce invivable. "On va devoir affronter cela. C'est une douleur immense. Nos Noël ensemble, nos vacances ensemble, tous ces moments-là, ça n'existera plus... À cause d'un mec. Si ce mec n'avait pas été là, Paul, mon fils, aurait été vivant. Qu'est-ce qu'il y a de pire pour un papa ou une maman de perdre un enfant ?", lâche-t-elle.

"Je ne repartirai pas sans Paul de Paris. L'enterrement se fera dans son village de naissance, dans son berceau, où il est né [Haute-Alpes]", conclut-elle.

Les associations de vélo appellent à des rassemblements partout en France, ce samedi 19 octobre, à 17h45, pour observer une minute de silence. À Paris, l'hommage se tiendra place de la République, à 17 heures.

Emma Forton