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Hauts-de-Seine

Femme mortellement percutée à La Défense: ouverture du procès du conducteur de la camionnette volée

Un homme a percuté deux piétons au volant d'une camionnette volée mercredi à La Défense.

Un homme a percuté deux piétons au volant d'une camionnette volée mercredi à La Défense. - AFP

Le procès de l’homme accusé d’avoir mortellement percuté une femme et blessé un homme avec une camionnette volée en mars 2021 à La Défense, s’est ouvert ce mercredi 19 mars devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine.

Le procès d'un homme accusé d'avoir percuté mortellement une piétonne et blessé un autre au volant d'une camionnette volée, dans le quartier d'affaires de la Défense en 2021, s'est ouvert ce mercredi 19 mars devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine.

Cet homme de 48 ans, qui comparaît détenu, est jugé pour meurtre, tentative de meurtre et vol en récidive.

Une course meurtrière au volant d'une camionnette volée

Le 3 février 2021, il a dérobé une camionnette électrique assurant la propreté de la ville de Puteaux (Hauts-de-Seine) avant d'engager une course meurtrière sur une soixantaine de mètres sur le parvis de La Défense.

Blessé à la tête, à l'avant-bras, au tibia et au dos, la première victime, un homme de 34 ans, s'est vue octroyer une incapacité totale de travail de 20 jours. Son expertise psychologique a révélé un état dépressif sévère et des idées suicidaires.

La deuxième victime, une femme de 53 ans, a été traînée sous les roues du véhicule sur plusieurs mètres et découverte en arrêt cardio-respiratoire lors de l'intervention des pompiers. Malgré des tentatives de réanimation, son décès a été prononcé peu après.

Après avoir immobilisé la camionnette, l'accusé a pris la fuite à pied. Il a été interpellé dans la gare de RER grâce à des témoins l'ayant identifié.

Une "mauvaise blague"

Pendant l'instruction, il a reconnu être le conducteur du véhicule, mais a nié toute intention meurtrière, évoquant une "mauvaise blague" et affirmant avoir été sous l'emprise de l'alcool et du cannabis.

Dans l'ordonnance de mise en accusation, consultée par l'AFP, le juge d'instruction a toutefois estimé "peu probable" que le mis en cause n'ait "pas compris que se trouvaient face à lui des personnes et non des objets".

Sans domicile fixe et en situation irrégulière, cet homme de nationalité angolaise faisait l'objet d'une mesure de reconduite à la frontière au moment des faits.

Ayant fui l'Angola à 10 ans après la mort de ses parents, tués pendant la guerre civile dans ce pays du sud-ouest de l'Afrique, il est entré illégalement en France et a été placé dans un foyer entre ses 13-14 ans et ses 18 ans.

Selon l'enquêtrice de personnalité, qui a témoigné ce lundi matin, l'accusé a dit avoir accéléré sa consommation d'alcool à ses 17 ans.

Son casier judiciaire porte trace de quatre condamnations, dont une en 2014 pour viol commis par une personne en état d'ivresse manifeste pour lequel il a écopé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement.

Il a assuré à la cour n'avoir aucun souvenir de ce viol. "J'avais tellement bu que je ne sais plus ce que j'ai fait", a-t-il affirmé. Le procès doit durer jusqu'à ce vendredi 21 mars.

Alexandre Simoes avec AFP