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Paris Île-de-France

Gymnases, piscines, terrains... Le plan des élus communistes pour faciliter l'accès au sport à Paris

(illustration).

(illustration). - Slaven Kosanovic - Wikimedia

Le groupe demande des amendements au budget de la Ville afin de créer de nouveaux gymnases et rénover des structures déjà existantes.

Paris manque d'équipements sportifs. C'est en tout cas ce qu'affirme le groupe Communiste et Citoyen de Paris. Ce dernier demande des amendements au budget dans le cadre du Plan local d'urbanisme, afin de créer entre autres une centaine de nouveaux gymnases dans la capitale.

Les élus mettent en avant le manque d'équipements sportifs à Paris: 14 pour 100.000 habitants, contre 46 au niveau national, expliquent-ils, citant des chiffres de l'Institut Régional de Développement du Sport (IRDS).

Rattraper le retard d'équipements

Le projet s'inscrit dans la perspective des Jeux olympiques de 2024, d'où le nom d'"Anneau olympique" pour ce projet. Les élus craignent un "tsunami de demandes" pour les sports collectifs après la compétition, et un manque de place pour accueillir les nouveaux licenciés.

"Si, après les JO, il y a une dynamique sur les sports collectifs, on ne pourra pas répondre à la demande", expliquait Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, lors d'une conférence de presse ce lundi.

Or, le groupe veut encourager la pratique du sport dans la capitale. "En région parisienne, 31% des enfants ne pratiquent pas d'activité sportive", rappelle-t-il dans un communiqué.

Il veut ainsi rattraper le retard d'équipements de la ville dans plusieurs disciplines, comme la gymnastique, la natation, les arts martiaux ou encore l'escalade.

Le projet ne prévoit pas uniquement la création de nouveaux gymnases, mais aussi la réhabilitation d'équipements déjà existants. Il envisage par exemple de couvrir des terrains de tennis et de volley, ce qui permettrait de les utiliser tout au long de l'année, et de construire au-dessus de ces terrains des dojos pour les arts martiaux.

Un principe de "surélévation" qui permettrait de réhabiliter des structures déjà existantes, dans une démarche qui se veut respectueuse de l'environnement, qui prévoit la création de "pôle sportifs attractifs au cœur de la ceinture verte", avec une "utilisation de matériaux bio-sourcés dans le cadre d'une stratégie bas-carbone".

Le projet du groupe communiste comporte des rénovations et de nouveaux aménagements sur 17 sites. L'extension de 4200 m² du centre sportif Alain Mimoun, dans le 12e arrondissement, est notamment prioritaire, ainsi que la création d'une piscine au niveau de la Porte de Vincennes, dans le 20e arrondissement.

Au total, c'est un doublement du nombre de gymnases existants que demande le groupe Communiste. Le projet permettrait de passer de 51.200 m² d'infrastructures sportives à 160.000 m².

La Ville serait également déficitaire au niveau des piscines, qui accueillent en moyenne 190.000 usagers, quand elles ont été construites pour en accueillir seulement 120.000.

Si l'étude du groupe communiste envisage pour le moment la création de trois piscines, les élus estiment qu'il faudrait "au moins" cinq nouvelles piscines dans la capitale.

Le groupe communiste explique que la Ville a déjà lancé des rénovations d'équipements. Il dénombre notamment six piscines à rénover, en particulier du point de vue de la consommation énergétique.

Les amendements sur le budget doivent être votés mi-décembre. Un vote sur le Plan local d'urbanisme doit également avoir lieu en mars prochain. Les travaux des six premiers sites prévus par le projet "Anneau olympique" débuteraient alors en 2025, pour une inauguration des premières infrastructures en 2028.

Nicolas Dumas avec Laurène Rocheteau