Gennevilliers: le personnel du collège Pasteur exerce son droit de retrait à cause de conditions de travail "dégradées"

Ils dénoncent une dégradation inquiétante des conditions de travail. La mobilisation va continuer ce mardi 12 décembre avec les parents d'élèves qui appellent à une journée "école morte".

"Une situation de plus en plus inquiétante". Ce lundi 11 décembre, les enseignants du collège Pasteur à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont exercé leur droit de retrait "très majoritairement", ont-ils déclaré dans un communiqué.

En cause, "des incidents mettant en danger les élèves". Parmi les faits dénoncés, des mouvements de foule dans l'établissement (couloir, escalier, cour) lors desquels plusieurs jeunes ont été jetés à terre et "piétinés". L'un d'entre eux a notamment eu une dent cassée.

"Parmi le personnel, une collègue enseignante a été violemment bousculée lors d’un mouvement de foule à la sortie du collège et piétinée par les élèves qui sortaient, ce qui a entraîné 3 jours d’ITT", peut-on lire dans le communiqué.

Journée "école morte"

Les enseignants expliquent que "de plus en plus de personnel sont en arrêt-maladie dû à un épuisement au travail induit par des conditions dégradées". Ils assurent dénoncer depuis des années le manque de moyens matériels et humains, surtout depuis la sortie de l'établissement du Réseau d'éducation prioritaire (REP), en 2015.

Ils demandent donc, entre autres, le retour du collège et des écoles du secteur en REP (réseau d'éducation prioritaire) ainsi que plus de moyens pour avoir des classes avec maximum 24 élèves. Ils appellent aussi à l'augmentation de la dotation horaire générale et au recrutement d'infirmiers, d'assistants sociaux ou encore d'AESH.

"Si nous voulons continuer à aider et à soutenir nos élèves face aux difficultés qu’ils rencontrent au collège et à l’extérieur, il y a urgence à recruter", indiquent les personnels du collège Pasteur.

La mobilisation va continuer ce mardi 12 décembre avec les parents d'élèves qui appellent à une journée "école morte".

Marine Langlois