Famille tuée à Meaux: le maire Jean-François Copé déplore un "drame absolument effroyable"

"Un drame absolument effroyable". Jean-François Copé, maire de Meaux a réagi sur BFMTV après qu'une mère de famille et ses quatre enfants ont été retrouvés morts à leur domicile ce lundi 25 décembre dans la soirée.
"On est sous le choc, tous, toute la ville depuis ce matin évoque cette tragédie. Surtout, on cherche à comprendre", raconte le maire, déplorant une "horreur absolue".
"On n'a pas de mot pour commenter ce que nous avons appris", ajoute l'édile choqué, qui connaissait la mère de famille, cette dernière venant parfois à certaines réunions de quartier.
Une cellule psychologique a été mise en place en début d'après-midi dans le centre social qui jouxte le quartier du drame à Meaux, a précisé l'édile francilien.
"Comprendre le contexte général de cette famille"
Le père, déjà connu pour des faits de violences et troubles psychiatriques, a été arrêté ce mardi matin à Sevran et placé en garde à vue. Pour Jean-François Copé, "il faut laisser l'enquête suivre son cours".
Et d'ajouter: "Je crois qu'il y a beaucoup de choses à creuser, à investiguer pour comprendre le contexte général de cette famille."
Comme l'a appris BFMTV, cet homme est décrit par plusieurs voisins comme "fragile psychologiquement". Depuis 2017, cet homme était suivi pour des troubles dépressifs et psychotiques. Le procureur précise que le casier judiciaire du père est "dépourvu de tout antécédent".
Cependant, il avait blessé au couteau sa compagne en 2019. Elle n'avait pas porté plainte. Lors de son audition à l'époque, la victime "évoquait un état dépressif ancien chez son conjoint qui, selon elle, avait interrompu son traitement il y a quelque temps", a précisé le procureur ce mardi.
L'homme avait tout de même été placé en garde à vue avant d'être déclaré déficient mental par les experts: il n'avait donc pas été reconnu coupable, étant considéré comme irresponsable de ses actes.
Sur BFMTV, Jean-François Copé a interpellé les pouvoirs publics sur la question de la "santé psychiatrique", une "priorité absolue", "un problème de société absolument majeur".
"Nous avons aujourd'hui avec la santé psychiatrique, un problème de santé majeur auquel nous ne répondons pas parce que nous n'avons pas les moyens, les praticiens suffisants. C'est un problème récurrent", déplore le maire de Meaux.
Il insiste: "On ne peut pas simplement dire: 'Ah bah comme il avait des troubles psychiatriques, on comprend mieux.’ Bah non en fait. Non, ce n’est pas ça le sujet."
En qualité de maire, il affirme se sentir "démuni". Il parle de la France comme un "parent pauvre" à ce sujet par rapport à d'autres pays.
Et de s'alarmer: “Ce qui m'inquiète, c’est qu’une fois l’émotion retombée à travers ce que nous vivons là, chacun va reprendre ses petites activités normales et on n’en reparlera plus.”