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"Ils ont fait un massage cardiaque au bébé": témoin de l'incendie mortel à Stains, un riverain raconte

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Un immeuble d'habitation a été touché par un important incendie dans la nuit de vendredi à samedi 25 novembre, provoquant notamment la mort de trois personnes. Un témoin du sinistre témoigne.

Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 novembre, un incendie s'est déclaré dans un immeuble résidentiel de Stains (Seine-Saint-Denis), dans lequel trois femmes sont décédées selon un premier bilan dévoilé par le préfet de Seine-Saint-Denis.

Huit autres personnes ont aussi été blessées, dont un enfant qui se trouve en urgence absolue. Sur place, les habitants sont encore sous le choc comme Serge, un voisin du bâtiment qui a pris feu au cours de la nuit.

Sur BFMTV, cet homme raconte qu'aux alentours de 2h du matin, il a tout d'abord entendu "des cris de femme".

"Je pensais que c'était un conflit de couple. Mais quand j'ai regardé par la fenêtre, j'ai vu des gens marcher. Puis quand j'ai ouvert, j'ai entendu que les cris continuaient et j'ai vu des gens courir", continue de relater Serge.

Un massage cardiaque en pleine rue

Selon ce riverain, c'est alors à ce moment qu'il décide de descendre de son appartement. Arrivé en bas de son domicile, l'homme explique alors entendre des personnes s'exclamer: "Au feu, au feu!"

"Nous avions pour souci le bébé dont la maman criait 'Mon bébé est mort'", détaille le témoin. Serge explique qu'ensuite, "les pompiers ont pu faire sortir le bébé, ils l'ont déposé au sol dans la rue et lui ont fait un massage cardiaque".

"C'est l'image qui m'a le plus impressionné, que ce petit enfant ait pu être sauvé", conclut ce riverain de Stains.

D'après le maire de la commune Azzedine Taïbi qui avait pris un arrêté de mise en sécurité (anciennement dit mise en péril) le 27 septembre, l'immeuble devait être placé sous scellés et les habitants évacués mercredi prochain.

"L'immeuble n'allait pas s'écrouler mais il fallait faire divers travaux", a précisé l'édile DVG, évoquant des propriétaires défaillants dans cette copropriété dégradée où vivaient une quinzaine de personnes.

Alexis Lalemant, avec AFP