"Des jeunes filles en rupture familiale": une enquêtrice spécialisée dans le proxénétisme des mineures témoigne

En Île-de-France, le nombre de saisines auprès de la brigade des mineurs n'a jamais été aussi important.

Le proxénétisme des mineurs explose en Île-de-France. Pour cause, le nombre de saisines auprès de la brigade des mineurs n'a jamais été aussi important. Karine, enquêtrice au sein du groupe "Proxo" de la Brigade de protection des mineurs, doit travailler face à des victimes parfois traumatisées, souvent perdues.

Le profil des jeunes filles

Pour BFM Paris Île-de-France, elle a accepté de détailler les profils de ces victimes.

"On a souvent des jeunes filles qui sont en rupture familiale ou qui ont des difficultés relationnelles avec les parents et qui finissent par faire des fugues, même parfois de courte durée", précise-t-elle.

Lorsque celles-ci n'ont pas de difficultés relationnelles avec leurs parents ou en rupture familiale, ces jeunes filles peuvent avoir été victimes d'abus sexuels "quand elles étaient plus jeunes", explique Karine.

"On peut avoir également des jeunes filles pour qui il n'y avait pas du tout de souci connu, qui font à un moment donné la mauvaise rencontre", nuance-t-elle.

"Poser les bonnes questions"

L'enquêtrice au sein du groupe "Proxo" de la Brigade de protection des mineurs revient également sur les auditions.

"Quand ce sont des jeunes filles qui sont volontaires, qui acceptent de dénoncer ce qu'elles ont vécu, la façon de faire l'entretien, l'audition va être plus fluide", explique-t-elle.

En revanche, lorsque la jeune fille est moins coopérante, les enquêteurs doivent avoir déjà travaillé sur les faits dont elle a été victime "pour pouvoir lui poser les bonnes questions".

La prostitution des mineurs est le thème de Flagrants délits ce vendredi soir, à retrouver sur BFM Paris Île-de-France, dès 22h15.

Constance Bostoen avec S.B.