Explosion à Paris: Darmanin affirme que le bâtiment "ne présentait apparemment aucune difficulté"

Une détonation est survenue ce mercredi après-midi dans un immeuble abritant une école de mode, dans le 5e arrondissement de la capitale. Au moins quatre personnes sont grièvement blessées.

Un déplacement écourté. Présent à Nancy ce mercredi, Gérald Darmanin a été contraint d'accélérer son retour à Paris. En cause: une détonation survenue dans un immeuble du 5e arrondissement, en plein milieu de l'après-midi, suivie d'un incendie et de l'effondrement de la façade de la bâtisse.

Après s'être entretenu avec les forces de l'ordre et les équipes engagées sur le sinistre, le locataire de la Place Beauvau a pris la parole face à la presse, peu avant 22h.

Selon le dernier bilan présenté par le ministre de l'Intérieur, quatre personnes sont grièvement blessées -avec "pronostic vitaux engagés"- et 33 plus légèrement. Deux personnes portées disparues pourraient se trouver sous les décombres.

L'origine de la détonation inconnue

"Nous attendons des moyens lourds pour désormais dégager les pierres très importantes, le bois qui s'est effondré dans un vieil immeuble du 5e arrondissement, qui apparemment ne présentait aucune difficulté particulière", a indiqué Gérald Darmanin. Et d'ajouter: "À notre connaissance, il n'y a eu aucune alerte précédant cette explosion".

Pour l'heure, "nous ne connaissons pas" l'origine de la détonation, a-t-il également fait savoir, précisant cependant qu'elle s'était déclenchée "dans un bâtiment qui était manifestement le bâtiment administratif d'une école américaine". En l'occurrence, la Paris American Academy.

"Il y aussi des écoles qui étaient derrière, notamment une école de musique, où des enfants avaient l'habitude d'être. Comme nous étions mercredi après-midi, ils n'avaient pas école, ce qui a sans doute évité des drames supplémentaires", a-t-il souligné.

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Les bâtiments mitoyens "sérieusement déstabilisés"

Les bâtiments mitoyens ont "été sérieusement déstabilisés par l'explosion et évacués", dixit Laurent Nunez, le préfet de police de Paris. L'intervention rapide des pompiers a, précise-t-il, permis d'éviter que les flammes ne se propagent jusqu'à ces bâtisses, dont les vitres ont été soufflées.

"Beaucoup d'immeubles doivent faire l'objet d'études pour voir s'ils sont fragilisés ou pas, beaucoup d'immeubles d'habitations privées", indique Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Un accueil à destination des sinistrés a ouvert ses portes entre les murs de la mairie du 5e arrondissement, située sur la place du Panthéon.

Une enquête ouverte pour blessures involontaires

À l'heure où nous écrivons ces lignes, les causes du drame sont inconnues. Si des témoins font état d'une coupure de courant et d'effluves de gaz, le parquet se veut prudent.

Ce dernier a ouvert une enquête pour blessures involontaires ayant entraîné plus de trois mois d'incapacité de travail par violation d'une obligation de prudence ou de sécurité.

Une qualification, relève la procureure de Paris, qui pourrait être amenée à évoluer, mais qui permettra aux enquêteurs "de savoir s'il y a eu un non-respect d'une réglementation ou une imprudence individuelle".

Florian Bouhot