BFMTV
Essonne

"On est angoissés": le père d'une amie de Louise raconte "la panique" qu'il vit depuis la mort de la collégienne

placeholder video
Depuis le meurtre de Louise, 11 ans, le père d'une de ses proches amies et camarade de classe raconte ce mardi 11 février le traumatisme de sa fille et l'angoisse que vit la famille.

Après l'annonce de la mort de Louise, jeune collégienne de 11 ans tuée dans la nuit du 7 au 8 février dans un bois près d'Épinay-sur-Orge en Essonne, la vie reprend difficilement son cours pour ceux qui l'ont côtoyée.

Plusieurs cellules d'écoute ou d'accompagnement psychologique ont été ouvertes par le département, la ville ou encore le collège où était scolarisée Louise, mais l'émotion est toujours très présente, notamment chez les plus jeunes.

Ahmed, père de l'une des très bonnes amies de Louise, a confié à BFMTV avoir passé "un week-end très dur". Les jeunes filles s'étaient vues le vendredi midi, au moment de la pause déjeuner, quelques heures avant la disparition et la mort de Louise.

"C'était sa copine, elle l'a côtoyé pendant la maternelle et le primaire, jusqu'au collège. Elle est un peu traumatisée", explique le père de famille.

Le père de famille est lui aussi extrêmement touché par l'affaire. Ce mardi 11 février, il a accompagné sa fille au plus près de l'entrée du collège. "Je l'ai déposée à la porte. Si je pouvais la déposer à l'intérieur, je le ferais", assure-t-il. "On est angoissés, il y a de la panique", poursuit Ahmed. "C'est pas facile."

Pas de marche blanche pour Louise

En mémoire de Louise, deux salles de recueillement ont ouvert ce mardi 11 février à Longjumeau et à Épinay-sur-Orge. Elles permettent à ceux qui le souhaitent de rendre hommage à la collégienne, de 14 heures à 18 heures jusqu'à vendredi.

Aucune marche blanche ne sera organisée pour Louise, indique la ville d'Épinay-sur-Orge, "afin de permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité".

Une cagnotte a été ouverte par l'association des parents d'élèves du collège pour soutenir financièrement la famille de Louise. Ce mardi 11 février après-midi, près de 13.700 euros ont été récoltés. L'association tient à rassurer les habitants et assure par ailleurs travailler en étroite collaboration avec les mairies de Longjumeau et d'Épinay-sur-Orge pour "garantir un environnement serein et sécurisé".

Par ailleurs, un homme de 23 ans a été placé en garde à vue ce lundi 10 février au soir. Son ADN a été retrouvé sur les mains de Louise, a confirmé le parquet ce mardi.

Selon nos informations, il présentait des griffures sur les mains et les enquêteurs avaient déjà relevé des contradictions dans son emploi du temps. Il habite dans le même quartier que la collégienne, à Longjumeau.

Sa garde à vue, ainsi que celles de trois de ses proches, va être prolongée ce mardi soir, indique le parquet.

Juliette Moreau Alvarez et Pierre Barbin