Essonne: une opération "collège mort" dans un établissement de Ris-Orangis pour dénoncer la vétusté des lieux

Colère au collège Albert Camus de Ris-Orangis (Essone) ce mardi 21 janvier au matin. Une opération "collège mort" a été organisée pour dénoncer la surfréquentation de l’établissement et la vétusté des lieux.
En cause: un surnombre d’élèves, avec plus de 1.000 inscrits pour une capacité initiale de seulement 700 ou encore des préfabriqués mal conçus, laissant certains élèves travailler dans des classes où la température descend parfois en dessous de 10°C.
Enseignants, élus locaux et parents d’élèves se sont mobilisés pour dénoncer ces conditions. Les professeurs, comme les élèves, doivent faire face à des conditions de travail difficiles, les obligeant à conserver leurs vêtements chauds pendant les cours.
"C’est très compliqué parce que parfois on est obligés de garder nos manteaux, nos gants... C’est compliqué de se concentrer", confie un élève à BFMTV.
Un autre déplore : "il faut améliorer le collège comme rénover les bâtiments, les salles de classe. Le collège est beaucoup trop sale à mon goût."
Des cafards, des souris...
Dans ces préfabriqués où règne un froid constant, l’insalubrité s’installe, laissant place à un écosystème peu enviable. Des nuisibles trouvent refuge dans les salles de classe.
"Il fait très froid , on a droit à du gel. Quand il pleut, l’humidité s’infiltre. On a droit à de la verdure, de petits escargots, des cafards, des souris. Tout un tas de petits animaux qui sont très gentils, mais qui seraient mieux dehors que dans les préfabriqués", raconte Nathalie Payet Macquet, présidente des parents d’élèves élus, à BFM Paris Île-de-France.
"Dès que ça dégèle, tout est mouillé. Donc pour travailler, poser un cahier, son livre, ça devient très compliqué", ajoute-t-elle encore.
Cinq préfabriqués fermés
En plus de la surpopulation scolaire, les travaux en cours aggravent la situation. Sur les dix préfabriqués que comptait le collège, seuls cinq restent fonctionnels, les autres ayant été fermés à cause de l’affaissement de leur dalle.
"Il y a aussi des problèmes au niveau des bâtiments. Il y a cinq préfabriqués qui sont pour l'instant fermés, puisque la dalle dans laquelle ils étaient s'est affaissée. Les cinq autres préfabriqués qui nous ont été installés il y a deux ans ont un chauffage défaillant dans certaines classes", déplore Nathalie Payet Macquet.
À cela, s’ajoutent plusieurs problèmes liés aux sanitaires. "Ils sont en nombre très insuffisants, ne sont pas entretenus. Les portes sont cassées. Certains élèves se retiennent toute la journée d'aller aux toilettes", poursuit-elle.
Aucune réponse de l’administration
Malgré la gravité de la situation, parents d’élèves, professeurs et élus disent n’avoir obtenu aucune réponse de l’administration. Plusieurs lettres ont été envoyées, y compris conjointement avec la mairie, mais sans effet.
"Même quand on les appelle, on se fait envoyer un peu paître", s’indigne la présidente de l'association des parents d'élèves.
En milieu de journée, l'opération devait se rassembler devant le Conseil départemental, pour demander rendez-vous avec l'administration.