Enfant retrouvé dans un sac poubelle: que sait-on du profil du suspect, "auxiliaire parental" du petit garçon?

Il est 17h45, vendredi 3 novembre, lorsqu'un homme de 29 ans présentant des signes d'alcoolisation et des traces de sang sur son jean se rend au commissariat de Choisy-le-Roy (Val-de-Marne). Aux policiers, il déclare qu'il vient de "faire du mal" à un enfant et tient des propos confus.
L'enfant en question, âgé de 7 ans, est découvert sur la voie publique, la tête dans un sac plastique. Il porte des traces de strangulation et des hématomes sur le corps. Pris en charge par le Samu avec un pronostic vital engagé, il a depuis été hospitalisé et placé en coma artificiel.
Le suspect a été placé en garde à vue du chef de "tentative d'homicide sur mineur de 15 ans" dans le cadre d'une enquête confiée à la Brigade de protection des mineurs de Paris.
"Sous le choc"
Aux enquêteurs, le suspect a affirmé être l'"auxiliaire parental" de l'enfant de 7 ans. Un métier que cet homme domicilié dans le Val-de-Marne exerce sous le statut d'auto-entrepreneur.
C'est ainsi que les policiers ont pu faire le rapprochement avec le signalement effectué par un couple, qui alertait sur la disparition de leur fils et de leur baby-sitter à leur retour au domicile familial, situé à 3 km du lieu où l'enfant a été retrouvé.
"Sous le choc", selon le récit du parquet de Créteil, les parents ont confirmé aux enquêteurs qu'ils "confiaient régulièrement leur enfant au mis en cause depuis trois ans, en toute confiance".
L'hypothèse d'une agression sexuelle "demeure ouverte"
L'homme de 29 ans est inconnu des fichiers de police. Il a néanmoins déjà fait l'objet de soupçons dans le cadre une procédure ouverte à Paris du chef d’"agression sexuelle sur mineur de 15 ans" en juin 2022. Une procédure classée sans suite pour absence d’infraction.
"La poursuite de l'enquête devra permettre de préciser la chronologie des faits, ainsi que la personnalité du mis en cause", indique le procureur de la République. Et d'ajouter: "Si les éléments n'établissent pas en l'état la commission d'actes de nature sexuelle, cette hypothèse demeure ouverte dans la conduite des investigations".
La garde à vue du baby-sitter a été prolongée de 24 heures samedi 4 novembre, le temps de conduire des investigations techniques et de mener des auditions supplémentaires. Une "décision sur l'orientation de la procédure sera prise" une fois ce laps de temps écoulé.