BFMTV
Paris Île-de-France

Émeutes à Paris: des policiers accusés d'avoir blessé un jeune homme avec un tir de LBD, une enquête confiée à l'IGPN

Photo des émeutes à Paris dans la nuit de samedi à dimanche 2 juillet.

Photo des émeutes à Paris dans la nuit de samedi à dimanche 2 juillet. - LUDOVIC MARIN / AFP

Le jeune homme accuse des policiers de l'avoir grièvement blessé dans le contexte des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre.

Une enquête a été ouverte après la plainte d'un jeune homme, qui accuse des policiers de l'avoir gravement blessé d'un tir de LBD le 30 juin à Paris dans le contexte des émeutes ayant suivi la mort de Nahel, a appris vendredi l'AFP de sources proches du dossier.

Cet homme âgé d'une petite vingtaine d'années a subi un traumatisme crânien et a dû être hospitalisé une vingtaine de jours, ont précisé ces sources.

Les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) le 17 juillet pour violences volontaires commises par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme, dans la nuit du 29 au 30 juin, a indiqué le parquet de Paris, contacté par l'AFP.

L'IGPN saisie de 21 enquêtes

Ce jeune se trouvait Place des Fêtes, dans le 19e arrondissement de la capitale, vers 3h du matin, quand il dit avoir été atteint par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), selon l'une des sources proches.

Les faits se sont déroulés alors que la capitale, comme de nombreuses autres villes du pays, était le théâtre de violences nocturnes après la mort du jeune Nahel, tué lors d'un contrôle routier par un policier le 27 juin à Nanterre.

La cheffe de l'IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, avait déclaré le 12 juillet devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale que son service avait été saisi de 21 enquêtes "de nature et de gravité très différente" sur les agissements des forces de l'ordre lors de ces manifestations et émeutes.

Depuis le 12 juillet, ce chiffre a évolué avec désormais une "grosse vingtaine" de procédures confiées à l'IGPN, a dit à l'AFP une source proche du dossier.

L.R. avec AFP