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Embouteillages, particules fines... Sept mois après la mise en place des 50 km/h, quel bilan sur le périphérique parisien?

Périphérique parisien à 50 km/h

Périphérique parisien à 50 km/h - Thomas SAMSON / AFP

Sept mois après l'instauration de la limitation du périphérique parisien à 50km/h, deux analyses de données dressent un bilan de la mesure. Si la congestion du trafic est en hausse, les nuisances sonores sont, elles, en baisse.

L'heure d'un second bilan. Deux mois après une première synthèse de l'instauration du périphérique parisien limité à 50km/h organisée mi-mars, l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) et l'Institut Paris Région (IPR) dressent un nouveau bilan de la mesure.

L'Apur partage ses données concernant les mois de mars à avril 2025 combinés par rapport aux mêmes mois de l'année 2024, quand l'IPR compare chacun des mois indépendamment d'une année à l'autre.

Pour rappel, au mois d'octobre 2024, malgré les protestations des automobilistes, de la région et du gouvernement, la mairie de Paris avait en effet maintenu sa décision d'abaisser la vitesse maximale autorisée sur le périphérique de 70 à 50 km/h.

Par ailleurs, désormais depuis le 3 mars 2025, les voies réservées au covoiturage ont aussi été mises en service progressivement sur le périphérique ainsi que sur l'A1 et l'A13.

Une baisse du taux d'embouteillage

Premier enseignement de ces bilans, l'Apur et l'IPR s'accordent pour dire que le débit de voitures présentes sur le périphérique parisien a connu une légère baisse entre mars-avril 2025 et 2024 (-5% et -434 véhicules selon les études).

La vitesse de jour a baissé de 6% et de 18% de nuit selon l'Apur et de 2,95km/h en moyenne entre mars et avril 2025 et les mêmes mois en 2024, selon l'IPR.

Pour l'Apur, le taux d’embouteillage "a baissé très sensiblement" (-27%) sur ces deux mois, de même que les accidents (-16%).

Selon l'IPR, le mois de mars a bien connu une baisse de la congestion du trafic (13,7% de la longueur du périphérique en mars 2025 contre 18,6% en mars 2024), avant une hausse en avril sur an (18,9% en 2025 contre 16,1% en 2024).

La pollution aux particules fines en hausse

Bonne nouvelle du côté des nuisances sonores où les deux études valident une légère baisse du bruit capté aux alentours du périphérique parisien avec 77,15 décibels (dB) en moyenne en avril 2025, selon l'IPR, contre 79,5 décibels (-2,35dB) l'an passé aux portes d'Auteuil et de Vincennes. Cette baisse est de 2,7dB en moyenne selon l'Apur.

Un point noir à mettre en exergue concerne la pollution atmosphérique. Si les concentrations en oxyde d’azote (NOX) sont en légère baisse selon l'Atelier parisien d'urbanisme, celles en particules fines (PM10) sont en revanche en hausse. Du côté de l'Institut Paris Région, les deux polluants ont été retrouvés en plus grande quantité en 2025 qu'en 2024.

À noter que "les conditions météorologiques (notamment la pluie et le vent) peuvent faire varier fortement les niveaux de concentrations et les dispersions atmosphériques", signale sur son site l'IPR.

Alixan Lavorel