Crack dans le métro: Valérie Pécresse déplore le manque "de structures de soins réellement adaptées"

Un homme marche sur le quai de la station de métro à Paris, le 1er avril 2020 - THOMAS COEX © 2019 AFP
Un peu plus de deux semaines après son déplacement sur la ligne 12 du métro, très touchée par la présence de toxicomanes, Valérie Pécresse déplore le manque de mesure pour accompagner ces personnes.
Un "retour massif"
Dans un entretien ce mardi au Parisien, la présidente d'Île-de-France mobilités souligne que les toxicomanes trouvent refuge dans les stations de métro "pour se cacher, mais aussi tout simplement pour trouver un semblant d’hébergement".
Elle pointe le démantèlement de plusieurs camps ces derniers mois, comme celui de Forceval en octobre dernier, qui a entraîné un "retour massif des toxicomanes sur certaines lignes du métro parisien".
"Si de nombreux dealers sont interpellés, que faire, en revanche, avec les toxicomanes? Où les emmener? Il n’y a pas de structures de soins réellement adaptées à ce public", s'interroge Valérie Pécresse.
Celle qui est aussi présidente de l'Île-de-France remet en avant une proposition formulée lors de la campagne des régionales en 2021, la création d'un centre de traitement pour les toxicomanes avec obligation de soins.
Valérie Pécresse en appelle à la ville de Paris et à l'État pour "en débattre" et permettre aux toxicomanes de ne plus "continuer à se déplacer de la surface au sous-sol de la capitale".
Un millier d'agents supplémentaires en 2027
Pour améliorer la sécurité dans les stations de métro face à la présence des toxicomanes, la présidente d'Île-de-France mobilités annonce au Parisien que les effectifs des agents de sûreté vont être augmentés. Actuellement 2000, ils seront un millier de plus d'ici 2027 et 4000 en 2028.
"Nous voulons du bleu, des agents, partout pour éviter que les abcès de fixation se reforment", ajoute-t-elle, soulignant le travail effectué aussi par la police nationale.
Sur les lignes 9 et 12 du métro, 60% des interventions des agents sont liées à des toxicomanes ou à des troubles liés à leur présence.