Covid-19: la lutte contre les barnums de dépistage illégaux s'intensifie à Paris

Ils font désormais partie du paysage et du quotidien. A la sortie des pharmacies, sur les trottoirs, les barnums de dépistage ont largement repris du service avec la cinquième vague de Covid-19.
Mais alors que le taux d'incidence approche des 2500 cas pour 100.000 habitants en Île-de-France, ces barnums ne respectent pas tous les obligations légales, notamment dans les quartiers touristiques, comme à Châtelet ou sur les Champs-Elysées.
"Par arrondissement, on a à peu près une trentaine de barnums qui n'ont pas d'autorisation", estime Michel Felkay, directeur de la police municipale à Paris au micro de BFMTV.
Ce week-end, la police municipale a fait démonter plusieurs tentes, dont l'une installée directement sur le parvis très fréquenté de l'Hôtel de ville, alors que la pharmacie responsable se situe... dans le 19e arrondissement de Paris: "Normalement, le barnum doit être situé à proximité de celui qui donne l'autorisation", explique une policière municipale, contrainte de verbaliser les responsables à hauteur de 135 euros, devant des patients médusés.
"Ca fait 20 minutes que je fais la queue et on arrive c'est pas légal. Tout le monde a le droit de poser une tente et de faire des tests?", s'interroge un riverain.
Le risque de prélèvements mal effectués
Parfois, les responsables du barnum ne sont même pas habilités à effectuer les prélèvements.
"On a eu des dentistes, des ophtalmologues", témoigne Michel Felkay, directeur de la police municipale. À 25 euros le test pour les non-vaccinés, de nombreux opportunistes ont voulu s'engouffrer dans la brèche.
De leur côté, les pharmaciens se disent rassurés par ces contrôles: "C'est un message très fort. Le risque c'est d'avoir des prélèvements pas faits dans de bonnes conditions et de rendre des résultats erronés", déclare Bruno Maleine, président de la confédération des pharmaciens d'Île-de-France.