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Paris Île-de-France

Covid-19: l'Ile-de-France "en sursis" pour Pécresse qui estime que le reconfinement n'est plus à exclure

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pecresse, le 2 décembre 2020 à Paris

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pecresse, le 2 décembre 2020 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

"L’Ile-de-France est en sursis. Nos capacités de réanimation sont saturées" a indiqué ce lundi Valérie Pécresse qui estime qu'aujourd'hui le reconfinement n'est plus à exclure.

La présidente (Libres!) de l'Ile-de-France Valérie Pécresse a estimé ce lundi que sa région était "en sursis" à cause d'une "troisième vague très violente" du Covid, avec le risque d'un "confinement strict" pour la députée LREM Aurore Bergé.

"Je ne crois pas à ce débat de savoir s'il faut reconfiner ou une partie de la semaine ou le week-end. S'il faut reconfiner, je crains que ce soit un confinement strict auquel on doive se préparer", a averti la présidente déléguée des députés En Marche sur Radio J.

"C'est la raison pour laquelle ça doit rester une solution ultime et je l'espère, pas un confinement qui ressemblerait au tout premier, c'est-à-dire un confinement qui permette que nos enfants notamment puissent continuer à aller à l'école", a-t-elle précisé.

"On ne peut plus rien exclure"

Face à l'hypothèse d'un reconfinement, l"'Île-de-France est clairement en sursis" car "le variant anglais, majoritaire, n'est pas seulement plus contagieux, il est aussi plus mortel", et "nos capacités de réanimation sont saturées", a expliqué pour sa part sur France 2 Valérie Pécresse.

"C'est au gouvernement de décider" mais "aujourd'hui, on ne peut plus rien exclure" et "en responsabilité, si les mesures sont justifiées, si elles sont proportionnées et accompagnées, je ne m'y opposerai pas", a-t-elle ajouté.

"Je comprends la lassitude immense de tous les Français face à cette pandémie qui n'en finit pas mais nous sommes l'objet d'une troisième vague très violente qui va prendre des vies et il faut freiner", a-t-elle justifié, en demandant aussi au gouvernement "d'accélérer la vaccination dans tous les départements" les plus touchés.

Favoriser le télétravail

Elle a "exhorté les Franciliens qui peuvent ne pas aller travailler cette semaine à télétravailler", car "aujourd'hui le télétravail n'est pas suffisamment pratiqué". "A l'automne, il y avait 30% de personnes seulement dans les transports; aujourd'hui, il y en a 55 %", a-t-elle regretté.

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a pour sa part estimé sur RTL qu'"aujourd'hui on perd le contrôle de la situation, notamment en Ile-de-France".

"Je n'ai pas d'avis à ce stade sur quel type de mesures plus strictes (il faudrait mettre en oeuvre, NDLR) puisque nous ne sommes pas associés aux décisions et nous n'avons pas à ce stade une évaluation complète, sérieuse" de "l'impact des confinements le week-end", a regretté le potentiel candidat à la présidentielle de 2022.

Interrogé sur la possibilité de confiner le week-end plus largement, il a toutefois estimé que "si on doit y arriver, il faut y arriver", même si "personne n'a envie d'être confiné".

A.F avec AFP