"Convois de la liberté" interdits à Paris: que risquent les manifestants?

La préfecture de police a annoncé ce jeudi l'interdiction des "convois de la liberté" à Paris à partir de vendredi et ce jusqu'au lundi 14 février. Ce mercredi, des milliers d'automobilistes sont partis de différentes villes de France en direction de Paris, pour manifester contre les restrictions sanitaires.
Les participants de ces "convois de la liberté" risquent plusieurs sanctions s'ils décident de manifester malgré tout à Paris, en application de l'article L. 412-l du code de la route. La préfecture prévient que le fait d'entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement, de 4500 euros d'amende, de la mise à la fourrière du véhicule utilisé, de la perte de la moitié des points du permis de conduire ou encore d'une suspension de ce dernier pour une durée de trois ans maximum.
Concernant les manifestations interdites, les organisateurs peuvent être punis par six mois de prison et une amende de 7500 euros. Pour les simples participants, la peine n'est qu'une contravention de quatrième classe soit 135 euros d'amende.
Un mouvement surveillé
La préfecture de police a pris la décision d'interdire les "convois de la liberté" à Paris, "en raison des risques de troubles à l’ordre public que pourrait causer ce rassemblement". Un dispositif spécifique va être mis en place pour empêcher les blocages des routes mais aussi "verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction de manifestation".
Ce mouvement citoyen, inspiré des routiers canadiens, est particulièrement surveillé par les services de renseignements. Dans une note consultée par BFMTV ce mercredi, ces derniers décrivent un projet "loin d'être solidement structuré". Mais pour éviter des débordements, les autorités vont suivre "avec attention" le mouvement, "tant sur les réseaux que sur les canaux plus confidentiels".
Les "convois de la liberté" ont prévu d'arriver à Paris ce vendredi avant de se rendre à Bruxelles lundi prochain.