Colonie de volatiles, fientes: les voisins de "madame pigeons" excédés dans le 20e arrondissement de Paris

Dans la rue de la Py (20e arrondissement), les habitants se plaignent des nuisances causées par les pigeons. Les oiseaux sont nourris quotidiennement par une habitante.

Depuis plusieurs mois, une colonie de pigeons s'est installée dans le 20e arrondissement de Paris. La cause, selon les habitants, "madame pigeons". Du haut de son balcon au 4e étage, elle nourrit quotidiennement les volatiles. Et elle n'a jamais arrêté malgré les plaintes déposées.

Un calvaire pour les habitants et passants de la rue de la Py, qui évitent précautionneusement les pigeons massés sur le trottoir recouvert de fientes.

"Cela fait des années que ça dure, c'est dégueulasse! La mairie ne fait rien, je trouve ça aberrant. Nous sommes obligés de traverser la rue. L'habitante ne paie pas ses amendes malgré la visite des policiers", s'exclame un voisin.

"On est envahi par les pigeons tous les matins. C'est un problème sanitaire important. Il y a du caca partout, déclarait un habitant l'année dernière sur notre antenne. Je pense que ça peut être dangereux vu que ça peut ramener des maladies".

La mairie va introduire un pigeonnier

"Il y a eu un nouveau syndic qui a posé des piques. Mais elle les a enlevés et les pigeons continuent de se poser", résume une passante. "C'est dangereux. Mon petit-fils en a fait les frais puisqu'il est tombé. Heureusement que ce n'est pas une personne âgée", ajoute une riveraine.

La mairie se dit consciente de ces dangers et des risques sanitaires associés. Elle entend bien introduire un pigeonnier contraceptif avant 2026.

"Je pense que le pigeonnier peut convaincre la dame qu'on n'abandonne pas les pigeons. C'est là-dessus qu'on va jouer maintenant, au-delà de la propreté que je tiens à ce qu'on assure tous les jours", assure le maire du 20e arrondissement.

La dame a refusé d'ouvrir sa porte et de répondre aux sollicitations. Pour rappel, ceux qui nourrissent à Paris les pigeons en dehors des pigeonniers risquent une amende de 68 euros.

Solenn Boulant et Ariane Limozin avec Milan Busignies