Chants antisémites dans le métro parisien: que risquent les adolescents interpellés?

Le mardi 31 octobre dernier, une vidéo dans laquelle des chants antisémites étaient scandés dans le métro parisien (ligne 3) était massivement relayée sur les réseaux sociaux.
Selon les informations de BFMTV, huit garçons mineurs ont été interpellés à leur domicile ce lundi matin à 6h. Ces derniers sont âgés de 13 à 17 ans. Un seul d'entre eux est connu de la justice, pour des faits de vol à l'étalage.
Ils ont été placés en garde à vue pour "injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, et apologie de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité".
Vers des sanctions éducatives ?
S'ils venaient à être déférés à l'issue de leur garde à vue et que la justice les estime capables de discernement sur leurs actes, les adolescents encourent notamment des sanctions éducatives ou des travaux d'intérêt général.
Pour les mineurs âgés de 13 et 16 ans, une peine peut être prononcée, mais elle ne peut pas dépasser la moitié du quantum encouru par un majeur. Ici, l'apologie du terrorisme faisant encourir jusqu'à 5 ans de prison, les mineurs interpellés risque donc au maximum 2 ans et demi de prison, en théorie.
Pour les mineurs de 16 et 17 ans, l'excuse de minorité est très rarement écartée, hormis sur des cas de crimes très graves. Les peines encourues sont donc identiques à la catégorie d'âge précédente.
Les interpellés étant mineurs et, pour la très grande majorité, inconnus des autorités, ils ne subiront très probablement pas de peine d'incarcération ferme, mais plutôt des sanctions éducatives, voire des travaux d'intérêt général pour ceux qui ont plus de 16 ans.