Ce que l'on sait de la mise en examen d'une enseignante du Val-de-Marne pour agressions sexuelles

La documentaliste de 40 ans est suspectée d'avoir contacté différents élèves via leurs réseaux sociaux, puis de leur avoir envoyé des clichés dénudés.

Un établissement dans l'incompréhension. Samedi dernier, la documentaliste du collège De Lattre de Tassigny du Perreux-sur-Marne, dans le département du Val-de-Marne, a été mise en examen et placée en détention provisoire pour agressions sexuelles et corruption de mineurs après avoir envoyé plusieurs clichés dénudés à différents élèves depuis la rentrée passée.

• Quel a été le mode opératoire de la documentaliste?

Les faits qui sont reprochés à cette femme âgée de 40 ans se sont déroulés entre le 1er septembre 2022 et le 13 juin 2023 dans cette commune, située à proximité du bois de Vincennes et à moins de 10 kilomètres à l'est de Paris.

Dans un premier temps, la quadragénaire est soupçonnée d'avoir pris contact avec plusieurs mineurs via les réseaux sociaux, en particulier Instagram, puis de leur avoir envoyé des clichés dénudés.

"Elle s’abonnait à eux sur Instagram, et après elle parlait avec eux, puis elle envoyait les photos. Ils étaient choqués. Du coup, ils nous les ont montrées. C’était des ‘nudes’ avec une banane entre ses seins", dit une élève, restée anonyme, à BFMTV.

À ce jour, sept victimes ont été identifiées. Il s'agit uniquement de garçons de moins de 15 ans.

Si les images circulent entre élèves, ceux-ci décident de garder le silence durant plusieurs mois quant aux agissements de la documentaliste. Mi-juin, certains d'entre eux décident finalement d'alerter l'administration de la situation.

La principale de l'établissement a effectué un signalement le 13 juin et l'enquête a été confiée par le parquet de Créteil à la Brigade territoriale de protection de la famille (BTPF) du Val-de-Marne. Une information judiciaire a également été ouverte samedi.

Elle a été mise en examen et placée en détention provisoire pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans ayant autorité sur la victime et corruption de mineurs. À ce titre, elle risque jusqu'à 7 ans de prison et de 100.000 euros d'amende si elle est reconnue coupable par la justice.

• Quelles sont les réactions?

Parmi les élèves du collège, l'incompréhension règne. À BFMTV, une élève présente la documentaliste comme quelqu'un de sympathique.

"Je la connaissais depuis 3 ans, elle était gentille avec moi mais d'autres disent qu'elle avait un comportement bizarre", dit-elle.

Parmi les parents d'élèves, la colère est également vive. "Je me dis 'à quel moment ça traverse son esprit pour en arriver là?'. C’est quelqu’un qui était très bienveillant, très apprécié de tous les élèves, toujours disponible. On était loin d’imaginer ce type de situation", dit, encore à BFMTV, Sandrine Clarac-Apat, membre du groupement indépendant de parents d’élèves du Perreux.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV