"Ce n'est pas dangereux": l'homme filmé par Jamel Debbouze en train de pêcher un silure dans la Seine témoigne

Spécialiste des animaux marins, Bill François a bénéficié d'un coup de projecteur inédit ce jeudi 1er mai. Alors qu'il tentait de pêcher un silure dans la Seine à Paris, le comédien Jamel Debbouze l'a filmé et a publié la vidéo sur son compte Instagram. Ce biophysicien dit sur BFMTV constater la présence ou la réapparition de nouvelles espèces.

Au lendemain de la publication d'une vidéo virale où le comédien Jamel Debbouze a assisté à la pêche d'un silure dans la Seine à Paris, son héros, le biophysicien Bill François s'explique sur BFMTV ce vendredi 2 mai sur sa démarche.

Auteur de plusieurs livres sur la faune comme La truite et le perroquet, publié chez Albin Michel, il s'intéresse aux espèces qui vivent notamment dans la Seine.

"On les relâche à chaque fois"

Il précise à l'antenne de BFMTV avoir relâché le silure de 2,17m après l'avoir pêché. "On les relâche à chaque fois en prenant énormément de précautions dans la pêche pour ne surtout pas les abîmer, on le voit sur la vidéo, il n'est même pas sorti de l'eau, mais ce que l'on ne voit pas c'est que l'on a des hameçons spéciaux, qui ne les blessent pas pour vraiment en prendre soin parce que ça permet de les étudier et d'en savoir plus sur eux", détaille-t-il.

La scène, filmée par Jamel Debbouze et largement partagée sur les réseaux sociaux, s'est déroulée près du domicile de l'acteur sur un quai de l'île Saint-Louis à Paris.

"Qu'est-ce que tu penses que t'as attrapé?", lui demande l'acteur. "C'est un silure", répond l'homme, très concentré, tenant fermement sa canne à pêche. "Le silure, il est plus grand moi", ajoute-t-il.

Une évocation des monstres marins

Sur BFMTV ce vendredi, Bill François assure que cet animal à la sinistre apparence est inoffensif pour l'homme. "Il faut se rassurer même si ça évoque les monstres marins de notre imaginaire, ce n'est pas du tout dangereux pour l'homme, ça n'a pas de dents, ce sont plus des sortes de rapes, il n'est pas agressif et vit au fond de l'eau", ajoute le biophysicien qui signale la présence de plusieurs milliers d'entre eux dans le fleuve parisien.

Pour le héros de la vidéo de Jamel Debbouze, le silure est loin d'être la seule espèce à s'épanouir dans la Seine. Le biophysicien cite la présence d'une quarantaine d'espèces comme des éponges d'eau douce, des bancs de crevettes, d'écrevisses, des plantes aquatiques, des moules d'eau douce.

"C'est grâce aux efforts d'assainissement de l'eau et aux efforts des fédérations de pêche qui ont entrepris énormément de travaux pour permettre à des espèces qui avaient disparu à cause de la pollution industrielle de se ré-implanter dans la Seine", poursuit-il.

Quid du requin dans la Seine tant redouté, et imaginé dans une série à succès sur Netflix l'année dernière? "Il vit dans l'eau salée, il y a quelques requins comme le bouledogue qui remontent les fleuves mais c'est rarissime, c'est un fantasme. Il n'y a pas à avoir peur des espèces, elles doivent être une source d'émerveillement".

Florent Bascoul