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Paris Île-de-France

"Ça fait du bien": un commerce s'installe dans la gare de Bessancourt grâce au projet "Gare de demain"

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La gare de Bessancourt, dans le Val d'Oise, a récemment connu un second souffle grâce à l'arrivée d'un nouveau commerce dans le cadre du projet "Gare de demain". Un projet largement réussi, selon les habitants. D'ici 2030, la SNCF espère qu'une centaine de gares bénéficeront de cette initiative.

Toutes ne ressemblent pas à la gare Montparnasse ou à la gare Saint-Lazare avec leurs galeries marchandes. Dans les gares franciliennes situées en zone rurales l'ambiance est devenue morose. Avec notamment l'arrivée des distributeurs automatiques, ces lieux ont de moins en moins de vie.

Pour redynamiser ces gares, le programme "Gare de demain" permet à des commerçants d'occuper ces locaux. Dans la gare de Bessancourt, dans le Val d'Oise, les fleurs de Pamela, gérante de la Maison Zamparo, réchauffent les cœurs depuis mai dernier. Son commerce fait office d'atelier floral mais aussi de salon de thé.

"À la base, j'ai appelé la ville de Bessancourt pour une place de marché et au final, on m'a proposé un local dans la ville. Il s'est avéré que je me suis retrouvée dans les locaux de la SNCF. Ça m'apporte des usagers déjà du train et des personnes qui ne demandent pas forcément d'acheter des fleurs, mais aussi des horaires, si je vends des tickets... C'est super et ça m'apporte aussi une autre clientèle", détaille Paméla Zamparo, au micro de BFM Paris Ile-de-France.

Des commerces choisis selon les besoins

Ce type de commerce est largement apprécié par les habitants. "Des petits commerces à proximité de la gare, c'est très bien pour faire des petites courses le soir", avance Monique, habitante de Beauchamp, une commune voisine.

"En attendant le train, c'est pas mal de s'y aventurer, ça fait du bien", ajoute Janvie, habitante de Bessancourt. Carole, résidente de Taverny, y trouve un tout autre avantage. "Il y a moins de sécurité quand c'est vide et là avec le mouvement, on se sent plus en sécurité", juge-t-elle.

Sur les 400 gares présentes dans la région francilienne, 150 doivent bénéficier de l'installation d'un commerce, différent selon les besoins des communes concernées.

"Certains ont décidé de mettre une crèche, il faut voir les services qui sont pratiques pour des gens qui vont prendre les transports en commun. On pense à de la santé aussi ou des services publics. C'est intéressant de mettre à proximité ou dans les gares ce type de services", affirme Philippe Rouleau, administrateur d'Ile-de-France Mobilités.

D'ici 2030, la SNCF espère qu'une centaine de gares bénéficieront du projet "Gare de demain". Il s'agit de gares ayant moins de 1.500 voyageurs par jour dans des milieux périurbains ou ruraux.

Oriane Voisine, Bettina De Guglielmo avec Emma Forton